Le Groupe de travail de l'OCDE sur la corruption a estimé hier que la Turquie a accompli des progrès notables dans sa lutte contre la corruption dans les transactions commerciales internationales en appliquant pleinement, à une exception près, les recommandations formulées depuis 2007. Les représentants de la Turquie ont déclaré à cette occasion que la recommandation restante serait elle aussi pleinement appliquée dès qu'un projet de loi sur le champ d'application des audits externes des entreprises serait adopté par le Parlement. Le Groupe de travail sur la corruption a émis des recommandations strictes à l'intention de la Turquie, en décembre 2007. Un deuxième examen mené en juin 2009 indiquait que la Turquie était sur la bonne voie. Dans un récent rapport de suivi examiné durant la réunion tenue à Paris, le Groupe de travail a estimé que la Turquie avait appliqué la grande majorité des recommandations du Groupe en vue d'améliorer la mise en oeuvre de la Convention sur la lutte contre la corruption. Plusieurs mesures prises par ce pays ont été mises en exergue telles l'adoption d'une nouvelle loi anticorruption relative à la responsabilité des personnes morales, qui permettra d'engager la responsabilité des entreprises turques en cas d'infraction de corruption commise dans le cadre de leurs transactions commerciales internationales ; la répression active de l'infraction de corruption transnationale établie en Turquie à travers les poursuites engagées dans trois affaires de corruption transnationale ; l'introduction de dispositions législatives et réglementaires spécifiques, notamment en instituant de nouvelles lois destinées à protéger les donneurs d'alerte, et en mettant fin aux déductions fiscales applicables aux pots-de-vin et enfin le développement de la sensibilisation et de la formation à l'infraction de corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales. " Ce résultat illustre les effets positifs des pressions exercées par les pairs ", a déclaré le Professeur Mark Pieth, Président du Groupe de travail sur la corruption. " La mise en oeuvre de la Convention sur la lutte contre la corruption par chaque Partie est évaluée par les 37 autres Parties et les rapports de leurs conclusions et recommandations sont publiés. "