Le gouvernement est en train d'envisager une nouvelle stratégie pour le secteur de l'agroalimentaire, dans le but de développer et de booster ce secteur qui englobe des activités importantes entrant dans le cadre de la sécurité alimentaire du pays. Ainsi, afin de développer l'industrie agro-alimentaire, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, a appelé, lors d'une déclaration à la presse en marge de la séance plénière, jeudi, à Alger, "tous les acteurs du secteur à apporter leur contribution à l'élaboration d'une stratégie nationale globale". En effet, au vu de l'importance de l'agroalimentaire qui représente 50% de la production industrielle nationale et emploie plus de 40% des travailleurs du secteur, M. Temmar a indiqué qu'"il compte associer l'ensemble des acteurs et même les représentants du peuple à l'élaboration et l'enrichissement de cette stratégie". "L'état, pour sa part, a élaboré une stratégie importante pour la relance de l'agro-alimentaire. Dans ce sens, 17 000 entreprises activent aujourd'hui dans ce secteur stratégique dont 85% sont des entreprises privées", a affirmé le ministre. Concernant les entreprises publiques de ce secteur, M. Temmar a précisé que celles -ci activent dans les domaines de la mouture de céréales et de la production laitière seulement ; leurs parts de marché ne dépassent pas 15%, ajoutant que ces entreprises visent à réguler le marché en stoppant la hausse des prix des produits de large consommation. S'agissant du même contexte, le premier responsable du secteur a indiqué que 15 des 135 entreprises nationales de production laitière relèvent du secteur public et contribuent avec 50% dans la production nationale. Pour la mouture des céréales, qui a enregistré un excèdent de production ces dernières années, le ministre a indiqué que le nombre de minoteries publiques a atteint 56 sur les 400 activant au niveau national. A une question sur les activités de l'Agence nationale des métaux précieux (Agenor), le ministre a déclaré qu'elles se limitent à la transformation et à la distribution de l'or et des métaux précieux et que la production aurifère est du ressort de l'entreprise d'exploitation des mines d'or (ENOR). Le ministre a révélé que toutes les démarches visant à trouver un partenaire pour la redynamisation d'Agenor, le renouvellement de ses équipements et la qualification de son personnel sont restées sans résultat, ajoutant que l'Agence a transformé 250 kilogrammes d'or l'année dernière et réalisé un chiffre d'affaires de 690 millions de DA. Concernant le devenir de l'unité "BCR" de Oued R'hiou (wilaya de Aïn Defla), le ministre a souligné que le gouvernement est déterminé à renforcer cette activité et la protéger contre la compétitivité étrangère et la contrefaçon, à la faveur de la stratégie de relance du secteur public. M. Temmar a rappelé, dans ce contexte, la détermination du gouvernement à opérer un changement dans les Sociétés de gestion des participations (SGP). A titre de rappel, l'Algérie dépend beaucoup de l'étranger concernant les produits alimentaires. L'enveloppe financière consacrée aux importations de ces produits a plus que triplé en espace de quelques années. Il s'agit maintenant, pour l'Algérie, de réduire cette facture qui grève considérablement le budget de l'Etat.