La problématique des charges sociales et patronales et, plus globalement, le régime des retraites, le crédit documentaire (Crédoc) et l'étendue de la polémique sur le patronat qui entend convaincre le gouvernement de repousser le délai à 2011 pour la prise en charge des allocations familiales ont été les thèmes abordé, avant-hier, par le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) M. Boualem Merakèche l'invité de la chaîne III de la Radio nationale, qui a expliqué qu'"il n'y pas de remise en cause fondamentale de cela mais il y a une stratégie à établir pour permettre à l'entreprise de se développer et de prendre de l'expansion. Compte tenu de toutes les activités que l'entreprise aura à subir, on aboutit à la nécessité d'avoir un report de ce délai. On doit se revoir pour appuyer cette démarche de soutien à l'entreprise". Avant d'ajouter qu'une solution consensuelle sur les allocations familiales a été trouvée. "Cela veut dire que les pouvoirs publics vont prendre en charge encore pour quelque temps les allocations familiales. Il y a un prolongement du délai", a-t-il affirmé. Sur la question de régime des retraites il a émis le souhait qu'un processus soit engagé afin de "permettre aux uns et aux autres de consolider les moyens de garantir les retraites". En outre, il a tenu à mettre en évidence que "les pouvoirs publics doivent intervenir lorsqu'il y a un déficit", tout en soulignant que la CAP est membre de Caisse nationale des retraites (CNR). Par ailleurs, il a indiqué que la CAP souhaite qu'une formulation soit trouvée pour créer une mutuelle. "C'est un domaine de l'entreprise et des travailleurs. Nous allons trouver une solution permettant d'asseoir cet acquis positif pour les travailleurs", a-t-il soutenu. Sur un autre chapitre, qui est le crédit documentaire(Crédoc), M. Boualem Merakèche a affirmé que le patronat a demandé un assouplissement dans la procédure d'application et de mise en place. "Nous n'avons pas demandé à retirer le Crédoc. C'est un moyen d'échange qui doit permettre de créer de nouvelles énergies, garantir une production et une productivité aux entreprises. Nous pensons que l'assouplissement sera accepté par les pouvoirs publics", dira-t-il dans ce sens, d'autre part, il a estimé qu'il faudrait qu'il y ait un partenariat public-privé. Pour rappel, le crédit documentaire est l'engagement d'une banque de payer un montant défini au fournisseur d'une marchandise ou d'un service, contre la remise, dans un délai déterminé, de documents énumérés qui prouvent que les marchandises ont été expédiées ou que les prestations ou services ont été effectués. L'objet de ces documents est de justifier l'exécution correcte des obligations de l'exportateur. Ces documents seront ensuite transmis par la banque à l'acheteur contre remboursement, pour que ce dernier puisse prendre possession de la marchandise.