La première série de distributions de la FAO a ciblée 60,000 familles d'agriculteurs dans le sud d'Haïti et les départements du Sud-Ouest qui ont été directement touchés par le séisme du 12 Janvier. Les agriculteurs ont reçu, ou recevront au cours des prochains jours, des kits essentiels de céréales, de légumineuses, de graines de légumes et d'outils. Un autre montant de 5 millions de dollars d'intrants essentiels pour les familles rurales, sera distribué à la fin de Juin. La FAO envisage de donner aux agriculteurs 1,500 tonnes de semences de cultures vivrières, deux tonnes de semences de légumes, 100 000 plants de bananiers, deux millions de boutures d'igname, mille tonnes d'engrais et 95 000 outils. 40 000 autres ménages bénéficiaires ont été ciblés par la FAO dans l'Artibonite, le centre agricole d'Haïti, qui subit d'énormes pressions sur ses ressources locales, en particulier la nourriture, à cause des dizaines de milliers de familles déplacées en provenance de Port-au-Prince. Environ 60% des ménages déplacés sont dirigés par des femmes et beaucoup d'entre elles souhaitent relancer la production agricole et s'engager dans des activités de petit commerce. La FAO envisage de cibler 50 000 autres ménages dans le reste d'Haïti pour la saison estivale. Une autre tranche d'intrants essentiels d'une valeur de 5 millions de dollars sera distribuée d'ici à fin juin aux familles rurales, notamment 1 500 tonnes de semences de cultures vivrières, deux tonnes de semences de légumineuses, 100 000 plants de bananiers, deux millions de boutures d'igname, 1 000 tonnes d'engrais et 95 000 outils agricoles. Un groupe supplémentaire de 40 000 ménages bénéficiaires a été ciblé par la FAO dans l'Artibonite, le centre agricole d'Haïti qui accueille des dizaines de milliers de familles déplacées en provenance de Port-au-Prince. L'afflux de ces réfugiés a accentué la pression sur les maigres ressources locales, en particulier la nourriture. Le port d'Haïti ayant été détruit lors du tremblement de terre, les importations sont à présent compliquées et coûteuses, car le transport s'effectue désormais par air. L'étroitesse du marché des semences à Hispaniola, l'île qui comprend Haïti et la République dominicaine, a également limité le volume d'intrants disponibles à la vente. Le Brésil, la Belgique, le Fonds central de réponse aux urgences, la Fondation Clinton, le Fonds de secours en réponse aux urgences, la Finlande, l'Irlande, la Commission européenne, le FIDA et l'Espagne ont réalloué des fonds du programme de la FAO antérieur au tremblement de terre et ce, afin de répondre à la crise. " Nous avons obtenu assez d'intrants pour la saison des semis de printemps - qui a débuté ce mois-ci - pour couvrir les besoins des régions les plus touchées, mais les besoins du pays dans son ensemble ne sont pas encore assurés ", déclare M. José Maria Sumpsi, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département de la coopération technique. " Nous avons atteint cet objectif en partie grâce à l'appui généreux des donateurs. Par exemple, le Brésil a fait une donation en nature de semences de base adaptées et qui peuvent être multipliées dans le pays. Cela a contribué à accélérer la chaîne d'approvisionnement ". Le Brésil est aussi l'un des principaux bailleurs de fonds de la FAO en Haïti. Il contribue à hauteur de 2,3 millions de dollars à l'opération de réhabilitation de l'agriculture menée par l'Organisation. La saison des semis de printemps représente environ 60 pour cent de la production annuelle d'Haïti. Le but c'est d'aider les agriculteurs, grâce à la distribution de semences, à produire afin de réduire la dépendance de l'aide alimentaire. Le groupe d'urgence mis sur pied pour réhabiliter l'agriculture est composé de 121 ONG et organisations internationales. La coordination est assurée par la FAO qui prévoit de distribuer, d'ici à la fin de l'année, 2 200 tonnes de légumineuses, 3 450 tonnes de semences de céréales, 30 millions de racines et tubercules et 7,5 tonnes de semences de légumes. Cela devrait couvrir 25 pour cent des intrants agricoles essentiels nécessaires, selon le gouvernement haïtien, pour donner une véritable impulsion à la production agricole. Il convient non seulement d'accroître la production alimentaire nationale, mais aussi de donner de l'espoir aux familles déplacées et aux familles restées sur place afin qu'elles n'abandonnent pas les zones rurales. Cela répond au voeu du gouvernement d'Haïti qui ne souhaite pas que les familles déplacées retournent à Port-au-Prince, selon M. Sumpsi. Et c'est pour cette raison que nous espérons que les bailleurs de fonds accorderont un soutien accru au secteur agricole au cours des prochaines semaines et des prochains mois, ajoute M. Sumpsi. Au cours des trois prochaines années, la FAO prévoit de promouvoir et soutenir des projets de micro-jardins potagers pour les personnes déplacées, la reforestation et la stabilisation des bassins versants pour prévenir érosion et glissements de terrain, la réparation et l'amélioration des canaux d'irrigation et des routes de desserte ainsi que les marchés ruraux, l'élevage et la pêche. La FAO espère recevoir des fonds supplémentaires pour contribuer aux besoins pressants de Haïti. Elle a reçu jusqu'à présent 13,5 millions de dollars en financement pour l'agriculture en Haïti, soit seulement 30 pour cent des 45 millions de dollars qu'elle a demandés pour les besoins immédiats.