Le ministre de la PME et de l'Artisanat a indiqué que le crédit documentaire est une disposition qui ne concerne pas les opérateurs productifs, "la preuve, le gouvernement a constitué une cellule autour du ministre des Finances où siégent l'Administration des impôts, la Banque d'Algérie et la participation des opérateurs afin de trouver des solutions de facilitation de la réception des produits et l'achat des marchandises qui sont nécessaires à la production. Dans prochaines semaines, de nouvelles mesures vont être annoncées pour plus de souplesse en matière d'importation dans ce domaine et à des coûts abordables". Il a rappelé, lors de sa rencontre avec les opérateurs de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, que les dispositions prises par le gouvernement visent à préserver l'outil de la production nationale. Il expliquera que ces dispositions visent la protection de l'économie nationale, le soutien à l'entreprise algérienne, mais aussi un moyen pour contrecarrer les opérations de transferts illégaux de la devise nationale. Pour le ministre, il s'agit maintenant d'encourager les producteurs et les opérateurs "sérieux". L'exposé fait par le wali de Bordj Bou-Arréridj, M. Abderahmane Kadid, fait ressortir que la wilaya est par excellence un pôle industriel régional en matière de développement durable, en général, et en ce qui concerne le secteur de la PME, en particulier. "Ce secteur est devenu un pivot de grande importance tant en matière d'attrait des investissements que de la création d'emplois. Cela a permis à la wilaya d'aller de l'avant dans la traduction sur le terrain du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, c'est aussi l'émergence d'un environnement industriel scientifique, technique et technologique. Un processus qui a permis la promotion et l'intégration des entreprises ", souligne le wali. Le nombre des PME du secteur privé connaît une expansion sans précédent passant de 3 525 en 2003 à 8 328 en 2010 et un effectif de travailleurs actuel de 36 730, ainsi que cinq entreprises publiques employant 700 travailleurs. Dans le secteur de l'artisanat, la wilaya compte 4 161 pratiquants. Toujours selon le wali, sur un programme de 3 400 locaux professionnels réalisés dans le cadre du programme présidentiel et destinés à l'insertion des jeunes, 1 114 locaux ont été attribués à des jeunes artisans. En matière de soutien et d'appui à ce secteur, notamment le renforcement du développement des PME et l'artisanat, le wali soulignera que c'est une priorité mise en relief avec comme principal objectif son insertion dans l'économie nationale au regard de la configuration économique internationale. En matière d'amélioration de l'environnement de l'entreprise au niveau de la wilaya, M. Kadid a mis en exergue les réalisations acquises, à savoir un centre de Facilitation, une pépinière de la PME. Deux organes qui constituent respectivement au niveau local des structures d'information, d'orientation et d'accompagnement des PME innovantes et pour l'accompagnement et le suivi des jeunes entrepreneurs. A propos du renforcement de l'espace intermédiaire, maison de l'artisanat, le wali citera la réalisation de la maison de l'artisanat au chef-lieu de wilaya et une autre dans la commune de Tassameurt. Il soulignera que ces réalisations s'inscrivent en droite ligne des orientations du président de la République, visant la réduction des retards accumulés dans la préservation des métiers. M. Benbada, qui a visité ces réalisations et d'autres PME du secteur privé à savoir l'unité de céramique, unité de fabrication de fils et câbles électriques, biscuiterie, unité de production et d'équipements électroménagers, et une exposition de produits de l'artisanat, a rencontré au complexe culturel Aicha Haddad, les opérateurs économiques de la wilaya. D'emblée dans son intervention, il relèvera que la wilaya de Bordj Bou-Arréridj s'est transformée en un temps record en pôle d'investissement et dira "en tant que gouvernement, nous nous félicitons de ce rayonnement économique et de la dynamique de création de diverses infrastructures publiques destinées à l'accompagnement des PME. Les échantillons entreprises que j'ai visités, me permettent de reconnaître cette forte prise de conscience scientifique pour relever les défis de la concurrence et la compétitivité entre les entreprises". Le ministre dira également que les problèmes qui se posaient à la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, au cours de sa première visite en 2005, n'existent plus, "des efforts ont été consentis pour consolider le socle de l'infrastructure de l'investissement, je félicite les autorités locales et les opérateurs économiques pour cet élan. Il faut, aujourd'hui, que chacun s'y mette pour produire davantage, satisfaire le besoin national et amorcé la phase d'acquisition du marché mondial". Le ministre soulignera que le gouvernement maintiendra et élargira les mesures de soutien et d'appui en faveur du secteur privé, en matière d'allégement des charges fiscales et parafiscales, la lutte contre la fraude et la contrefaçon, la facilitation de l'intermédiation financière, la création des instruments financiers et de l'amélioration de la compétitivé. Il indiquera dans ce cadre que les dispositions contenues dans la loi d'Orientation sur la promotion de la PME seront l'outil fondamental et le cadre juridique privilégiés pour l'épanouissement des PME, c'est-à-dire, explique-t-il, permettre aux PME d'évoluer dans "un meilleur climat d'investissement et de bénéficier des mesures d'aides et de soutien en leur faveur". L'amélioration de l'environnement général de l'entrepreneuriat, l'amélioration des voies d'accès des entreprises au financement et à la technologie, font partie des actions urgentes du gouvernement, indiquera M. Benbada. A ce sujet, il annoncera que 160 milliards de dinars seront débloqués au cours de l'année 2010 au titre de la poursuite du processus de la mise à niveau et 70 milliards de dinars de soutien à la production. Par ailleurs, le ministre de la PME et de l'Artisanat a insisté sur la promotion des entreprises de sous-traitance, créatrices de richesses et d'emplois, d'autant que le nombre, qui était en 2008 de 180 000, est passé à 455 000 en 2010. et la création de 1,7 millions d'emplois.