Le chef du gouvernement a demandé au ministre du Commerce de présenter une note très précise portant sur les exportations hors hydrocarbures avant la fin 2007. Le tissu des PME en Algérie souffre encore de dysfonctionnement. Pas moins de 2000 entreprises ont été dissoutes ou déclarées en faillite pour le premier semestre 2007. Ce résultat est inquiétant à plus d'un titre. D'abord, parce que tous les efforts et les stratégies du gouvernement sont orientés vers ce genre d'entreprises. Ensuite, l'existence d'un tissu des PME florissant y est un signe de bonne santé économique en ce sens qu'il assure la pérennité d'une centaine de milliers d'emplois. C'est ce qui ressort, en substance, au cours de la 3e assemblée générale ordinaire du Conseil national consultatif (CNC) pour la promotion de la PME qui s'est ouverte, hier à Alger. Ainsi, déterminés, MM.Mustapha Benbada et Zaïm Bensaci, respectivement ministre de la PME et de l'Artisanat et président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, ont mis en exergue les principaux axes du plan d'action stratégique du CNC/PME pour l'année 2008. Ces axes sont, entre autres, la coordination des programmes de mise à niveau des PME. A ce sujet, le CNC/PME propose la mise en place d'un véritable observatoire de la PME, auquel seraient confiées les missions de suivi de la PME d'une manière générale, de diffusion de l'information sur la création d'entreprises, et du nombre de celles qui activent réellement, par filières, branches d'activité, et par zone géographique, notamment. Mais aussi, celle de constituer un «centre d'alerte» sur la mortalité des PME. Au chapitre de la mise à niveau de l'entreprise, et plus spécifiquement du programme Edpme, le CNC/PME a eu l'assurance d'être partie prenante dans l'exécution de ce nouveau programme d'un montant de quelque 40 millions d'euros. L'autre domaine de préoccupation que le CNC/ PME considère comme prioritaire, est celui de la sauvegarde des capacités de production de la PME en difficulté. Car l'urgence est constituée par la sauvegarde de leurs capacités de production. Dans cette perspective, les deux parties ont préconisé la mise en oeuvre d'un assainissement financier bien étudié et appliqué avec discernement. Ce traitement mettant à contribution les banques dans le cadre des relations rénovées avec les PME concernées pour un accompagnement particulier des PME en difficulté et clients desdites banques. Leur mission serait d'examiner, au cas par cas, la situation de chaque PME disposant d'un potentiel d'activité avéré et qui serait éligible de ce fait à un dispositif de soutien financier mis en place par les pouvoirs publics, les banques et les organisations et associations professionnelles des PME. En somme, l'on relève que le fonctionnement des PME algériennes est entravé par l'absence du financement, notamment l'accès au crédit bancaire. Interrogé sur le niveau des exportations des PME, Benbada a indiqué «qu'il est très faible», sans, pour autant, avancer des chiffres précis. Sur sa lancée, il a affirmé que le chef du gouvernement a demandé au ministre du Commerce de présenter une note très précise portant sur les exportations hors hydrocarbures avant la fin du mois en cours. Le premier responsable du département des PME a souligné qu'il n'y aura pas une banque pour les PME mais «l'on attend une loi de finances qui permet au Trésor d'autoriser l'ouverture d'un crédit pour les PME et qui leur sera octroyé par les banques publiques.»