L'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (Asean) pourrait enregistrer une croissance économique de 5,5% en 2010, a estimé jeudi un responsable du Fonds monétaire international (FMI), en marge d'une réunion des ministres des Finances du bloc dans le sud du Vietnam."Nous nous attendons à une croissance mondiale d'environ 4% cette année. Dans la région de l'Asean, nous nous attendons à une croissance de 5,5%", a indiqué à Nha Trang Naoyuki Shinohara, un adjoint au directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn.En 2009, sous l'effet de la crise mondiale, l'Asean, dans son ensemble, a enregistré une croissance de seulement 1,3%.L'Association regroupe le Vietnam, la Thaïlande, l'Indonésie, les Philippines, le sultanat de Brunei, le Laos, le Cambodge, la Malaisie, Singapour et la Birmanie.Notons que les ministres des Finances de l'Asean ont déclaré jeudi que l'économie de la région devrait augmenter de 4,9 % à 5,6 % cette année. Le communiqué a été publié lors de la 14ème réunion des ministres des Finances qui s'est achevée jeudi à Nha Trang. Lors de la réunion, les ministres des Finances ont indiqué que les politiques commerciales et la réponse active de chaque pays membre ont permis aux économies de l'Asean de réduire les impacts négatifs de la crise économique mondiale et de reprendre rapidement l'attraction des flux d'investissement. Les participants ont évalué les progrès de l'application des engagements envers la Communauté économique de l'Asean (CEA) d'ici 2015. Les progrès comprennent le renforcement du système financier et le maintien de la stabilité financière régionale, le fait que l' accord d'échange de devises Chiang Mai Initiative Multilateralization entre en vigueur le mois dernier, et l'accord visant à établir un fonds de 700 millions de dollars d'ici mai prochain, ont informé les ministres. Les ministres ont également réaffirmé leurs engagements envers l'intégration financière dans le cadre du plan général sur la construction de la CEA, surtout au niveau du développement des marchés des titres, de la libéralisation des services financiers et de la libéralisation du capital.