La compagnie aérienne nationale Air Algérie débourse, annuellement, 50 millions de dollars uniquement pour le volet sécurité des vols. Au sein de la compagnie la "sécurité n'a pas de prix", affirmé Samir Daghsouni, directeur du bureau sécurité vols à Air Algérie, invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale. Cette somme est consacrée, entre autres à l'acquisition des nouveaux équipements et aussi pour la maintenance de la flotte qui est "réglementée par des lois ". A ce propos, des "visites spécifiques sont effectuées par l'aviation internationale et touchent notamment le nombre de vols réalisés par les pilotes". Le travail se fait également en collaboration avec le constructeur et homologué par l'aviation civile. C'est-à-dire que la maintenance se fait selon des "normes que la compagnie a toujours respectées", a-t-il souligné. Samir Daghsouni a tenu à rappeler au passage le nombre d'accident enregistrés l'année passée dans le monde, qui était de 27, contre 9 en ce premier trimestre de l'année en cours. Ce qui demande plus de précautions et d'efforts pour sécuriser les vols. Le directeur du bureau de sécurité vols à Air Algérie a mis en avant des statistiques mettant en cause la responsabilité humaine dans ces accidents à hauteur de "60% dues notamment à des erreurs des pilotes comme celle relative à l'entêtement d'atterrir dans des mauvaises conditions ou encore la fatigue et 10% pour mauvaise météo". Ceci donne lieu à plus de "contrôle par l'aviation civile", a-t-il dit. D'autre part, le même responsable a fait savoir que la compagnie aérienne a pris en considération l'âge de la flotte en faisant du renouvellement un objectif primordial. Dans ce registre, il a rappelé que la flotte vieillissante a été "immobilisée". Au total, Air Algérie s'est débarrassé de 40 avions devenus difficiles à maintenir en raison des coûts élevés et de la rareté de la pièce de rechanges. Il estime, toutefois, que la flotte vieillissante ne veut nullement dire qu'elle n'est pas sécurisée "ce sont deux choses différentes". L'opération renouvellement de la flotte suit, en tout cas, son cours et aujourd'hui "32 avions sont déjà réceptionnés et opérationnels et leur âge varie entre 5 et 7 ans", dira-t-il. Pour Samir Daghsouni, le nombre d'avions acquis reste insuffisant et la compagnie subit des pertes. Selon lui, le manque à gagner est estimé à une dizaine de millions de dollars. Enfin, il a fait savoir que la compagnie travaille avec des fournisseurs sûrs concernant l'acquisition de certains équipements notamment les tubes Pitot, qui se fera désormais chez le constructeur "Goodrish qui a enregistré moins d'incidents par rapport à Tales".