Le Conseil national des enseignants du supérieur s'insurgent contre la décision du ministre de tutelle de revoir à la baisse la prime d'encadrement des maîtres de conférence. Dans une déclaration rendue publique, après sa réunion en session ordinaire, les 29 et 30 avril dernier , le Cnes interpelle le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à prendre les mesures nécessaires pour annuler cette décision. "Au moment où les enseignants chercheurs sont las d'attendre l'effectivité du nouveau régime indemnitaire, le ministère décide de revoir à la baisse la prime d'encadrement des maîtres de conférence de rang B", lit-on dans le document. Les membres du Cnes font également part de leur inquiétude sur l'avancée du programme de logements destinés aux enseignants. A cet effet, ils réitèrent leur ferme revendication quant à l'attribution de ces logements exclusivement aux enseignants non logés, afin de lever toute équivoque concernant cette question, constatant que la réalisation du programme des 6 500 logements, malgré une avancée réelle dans certaines wilayas, connaît un retard flagrant dans d'autres, à l'image de certaines universités où les travaux n'ont même pas encore démarré. Le conseil national renouvelle aussi son attachement à la régularisation définitive des situations concernant l'opération de cessibilité, bloquée au niveau des directions des domaines, ainsi que celle du transfert de bail des logements type Opipes qui demeure encore totalement opaque au niveau opérationnel, malgré les clarifications données par le ministre lors de la dernière réunion avec le bureau national. Il a été également question de la gestion et de la gouvernance. "Le Conseil national, tout en notant les derniers changements opérés à la tête de certains établissements universitaires, estime que beaucoup d'efforts restent encore à faire, afin d'éradiquer la gestion domestique et oligarchique ainsi que le clientélisme et l'aârouchia, qui s'installent durablement dans certaines universités, portant inévitablement préjudice à l'ensemble des efforts consentis par les pouvoirs publics et la communauté des enseignants qui aspire fortement à l'établissement d'une gestion transparente" indique-t-on dans la déclaration. Par ailleurs, le Cnes appelle au dialogue pour régler les conflits sociaux qui caractérise un grand nombre corporations en réitérant son appel aux pouvoirs publics pour la promotion d'un vrai dialogue, à même de prendre en charge sérieusement les revendications de l'ensemble des couches sociales, dans un cadre de concertation et de construction. Dans le même ordre d'idées, il réitère son appel au gouvernement pour mettre en place des mécanismes de protection du pouvoir d'achat et à ouvrir le débat avec les syndicats autonomes. En outre, le Cnes qui se félicite de la forte participation des sections, synonyme d'une mobilisation indéfectible des enseignants autour de leurs revendications au moment où la pression devient de plus en plus forte sur les syndicats autonomes, prévoit la tenue d'un autre Conseil national à la fin de l'année universitaire, afin d'évaluer la prochaine rencontre avec le ministre et de faire aussi le point sur l'état d'avancement des préparatifs du congrès.