L'Algérie vient d'autoriser la souscription de 369 actions supplémentaires au titre de la quatrième et de la cinquième augmentation générale du capital de la Banque africaine de développement. Le versement de la souscription est opéré sur les fonds du Trésor public, dans les formes arrêtées par la Banque africaine de développement. Il faut savoir qu'un comité composé de gouverneurs représentant les actionnaires de la Banque africaine de développement (BAD) a confirmé récemment le triplement du capital de la Banque, pour ainsi atteindre les 100 milliards de dollars, selon un communiqué de la BAD. Les gouverneurs ont, par ailleurs, appelé les actionnaires de la BAD à accepter cette recommandation. En effet, cette augmentation de capital sera en mesure de soutenir, en faveur de la BAD, un niveau de prêt plus élevé en direction du secteur privé, d'autant plus qu'"elle devra en fait permettre de répondre aux demandes massives émanant de tous les pays", toujours selon la même source. En réponse à la crise financière, la BAD avait accéléré ses engagements, mis en place de nouveaux instruments pour faciliter le commerce et restructurer son portefeuille. La banque avait ainsi utilisé ses ressources plus rapidement qu'elle ne l'avait initialement prévu. Les gouverneurs ont estimé que leurs conclusions représentaient un vote de confiance dans la banque et une reconnaissance des efforts exceptionnels qu'elle avait entrepris pour faire face à la crise économique et financière. Ils ont salué le train de réformes en cours de mise en œuvre destinées à renforcer les résultats de la banque sur le terrain. Le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a salué en ces termes les conclusions des gouverneurs : "Je suis ravi par cette décision. Il s'agit d'un moment historique pour nous, et c'est un signe de grande confiance dans la Banque." "Nous avons agi d'une manière décisive pour limiter l'impact de la crise et de la récession sur l'Afrique", a-t-il ajouté. Notre réponse a contribué d'une manière significative à résister à la tempête de la crise. Mais l'augmentation massive des demandes de financement nous a menés près de nos limites de prêt. Avec cette augmentation de capital, nous serons mieux armés pour répondre aux besoins des pays africains, y compris les pays à faible revenu, et pour les aider à renouer avec les forts taux de croissance qu'ils connaissaient auparavant.” Il a ajouté qu'avec cette augmentation de capital, la BAD sera "mieux armée pour répondre aux besoins des pays africains, y compris les pays à faible revenu, et pour les aider à renouer avec les forts taux de croissance qu'ils connaissaient auparavant". Pour rappel, la BAD a récemment effectué une nouvelle émission obligataire internationale d'un milliard de dollars. L'émission a été souscrite avec un registre d'ordres atteignant environ 1,4 milliard USD. Grâce à la note de crédit plafond AAA de la BAD, cette émission a bénéficié d'un taux de mid-swap moins 2 points de base. Le programme d'emprunt de la BAD se chiffre à environ 5,5 milliards USD pour 2010.