Les massacres du 8 Mai 45 sont toujours vilipendés au plan national et au sein de la communauté internationale éprise de vérité. Ils sont considérés comme un génocide et un crime contre l'humanité. Le débat sur la criminalisation du colonialisme est plus que jamais d'actualité. La position de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) et son soutien au projet de loi criminalisant le fait colonial de la France en Algérie, est un message fort qui répond à la loi du 23 février 2003, votée par le Parlement français et qui glorifie le colonialisme. La position de l'ONM traduit une aspiration profonde du peuple algérien de "reconnaissance" et de "condamnation" des crimes commis à son encontre par l'occupant. Toutes ces questions et bien d'autres sont autant de raisons qui militent en faveur d'une plus grande mobilisation afin que l'attention, les efforts, l'énergie, de tous soient déployés, concentrés en vue d'assurer le triomphe de la vérité et de la mémoire sur le génocide commis par la France coloniale en Algérie. La repentance refusée par la France officielle, constitue une fuite en avant pour occulter la vraie histoire coloniale afin de préserver une certaine nostalgie injustifiable dans un monde dont l'évolution vers la " réalité " est aujourd'hui indéniable. En tout état de cause, tous les historiens en dehors des Etats admettent que les crimes perpétrés par le colonialisme français en Algérie durant 132 années d'occupation sont de fait une question à clarifier pour la juste mémoire, et qu'il est grand temps que Paris affiche ses vues face à l'histoire passée, pour en " enluminer " les faits et annoncé l'avènement d'un nouvel ordre d'amitié avec le peuple algérien. Mais la France, oppresseur, demeure en constante opposition et mène une campagne ininterrompue, tantôt dans l'ombre, tantôt dans la lumière, qui a souvent mis à mal ses relations avec l'Algérie.