Le Forum sur l'utilisation et la réduction de gaz torchés dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord se tiendra les 10 et 11 mai 2010 à Muscat en Oman. Ce forum sera co-organisé par le Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés de la Banque mondiale (GGFR), composé de 185 gouvernements d'États membres et a pour principale mission d'aider les personnes et pays les plus pauvres du monde, et Masdar, qui est l'initiative à multiples facettes d'Abu Dhabi pour le développement, la commercialisation et le déploiement de technologies et de solutions relatives aux énergies renouvelables et de remplacement. En outre, il rassemblera les représentants, notamment des entreprises pétrolières et gazières, des sociétés technologiques, des fournisseurs de services, des institutions financières ainsi que des agences gouvernementales régionales, et ce dans le but non seulement d'analyser les défis et occasions propres aux projets de réduction des gaz torchés dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) mais aussi de prendre conscience de la manière dont la finance carbone pourrait rendre les projets de réduction des gaz torchés plus viables sur le plan économique. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le torchage des gaz est aujourd'hui pointé du doigt en tant que grave problème environnemental, parce qu'il contribue à l'émission de quelque 400 millions de tonnes de CO2 à l'échelle mondiale et a également des conséquences économiques graves puisque d'importants volumes de ressources naturelles sont ainsi gaspillés. A titre de rappel, la région MENA est la deuxième plus importante région de torchage des gaz associés au monde. Effectivement, elle torche près de 30 milliards de mètres cubes de gaz associés équivalant à 20 % du total mondial, soit suffisamment pour alimenter 20 usines au gaz naturel liquéfié (GNL) ou six trains au GNL de taille moyenne. Cependant, l'Iran, l'Irak, l'Algérie, le Qatar, l'Arabie saoudite, Oman et le Koweït sont parmi les 20 pays les plus actifs en matière de torchage de gaz. Au cours des dernières années, plusieurs de ces pays se sont montrés déterminés à s'attaquer aux défis entourant la réduction des gaz torchés. Pour sa part, le directeur de la Division des Politiques pour les secteurs du pétrole, du gaz et des mines de la Banque mondiale, M. Paulo de Sa, a attesté que ce forum est particulièrement important parce que le torchage de gaz a des conséquences environnementales et économiques qui doivent être considérées. Il a ajouté que " la réduction des gaz torchés et l'amélioration de l'utilisation du gaz naturel constituent une contribution concrète à l'efficacité énergétique et à l'atténuation du changement climatique ". d'autre part, le directeur de l'unité de gestion du carbone de Masdar, M. Sam Nader, a tenu à souligner que "ce forum, le premier du genre au Moyen-Orient, nous permettra d'examiner les obstacles réglementaires et commerciaux qui freinent la mise en œuvre des projets de réduction des gaz torchés. Il mettra également en lumière les meilleures pratiques et des études de cas pour surmonter les obstacles liés à la récupération et à l'utilisation du gaz naturel, et notamment le rôle du Mécanisme de développement propre pour accroître la viabilité de tels projets". Sur ce, le torchage du gaz naturel est souvent effectué dans des zones éloignées où il n'y a pas d'infrastructures pour le transport du gaz naturel ni de marchés locaux de gaz naturel. Depuis son lancement en 2002, le GGFR a encouragé des efforts plus soutenus pour éliminer le torchage des gaz, notamment la réinjection du gaz naturel dans le sol pour stimuler la production de pétrole, sa conversion en GNL pour le transport, son transport vers les marchés grâce à des gazoducs ou encore son utilisation sur le site pour produire de l'électricité. Egalement, ce forum est soutenu par les autorités du Sultanat d'Oman et parrainé par diverses entreprises et servira de plateforme, notamment pour le dialogue, l'échange de bonnes pratiques ainsi que la recherche de possibilités commerciales aux parties prenantes concernées. Au nombre des parrains de cet évènement, il y a notamment Petroleum Development Oman, Oman LNG, Qalhat LNG et Price Water House Coopers.