Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a présidé la réunion du Conseil des ministres qui s'est tenue mardi, d'après un communiqué de presse. En effet, ce conseil a adopté et débattu plusieurs décrets et projets de loi à savoir une communication sur le dispositif de contractualisation des soins dans les hôpitaux avec les mécanismes de sécurité sociale. Par ailleurs, ce dispositif, qui préserve la gratuité des soins pour les citoyens dans les établissements de santé publique, tend d'abord à l'amélioration de la qualité des soins. En outre, il vise une plus grande rationalisation de la gestion des établissements de santé publique dont le financement continuera d'être assuré par le budget de l'Etat ainsi que les caisses de sécurité sociale. D'ailleurs, la contractualisation des soins dans les établissements de santé publique va s'appuyer notamment sur un important réseau informatique, sur la modernisation des bureaux d'entrée au niveau des hôpitaux ainsi que sur la mise en place d'un fichier national des assurés sociaux au niveau des différentes caisses, incluant, toutefois, les personnes démunies. Durant une première phase, ce dispositif sera appliqué dans les hôpitaux, pour être ensuite étendu graduellement à tous les établissements de santé publique. De même, la facturation des prestations médicales aux caisses de sécurité sociale sera d'abord réalisée sur la base du coût de la journée d'hospitalisation et aboutira ensuite au mode de calcul par actes médicaux. Par ailleurs, ce nouveau système fonctionnera pendant une année sans incidence financière réelle, d'une manière à le mettre à l'épreuve, et à accorder un délai aux travailleurs non déclarés aux caisses de sécurité sociale pour se mettre à jour avec cette obligation légale. Dans ce sens, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a relevé qu'il s'agit là d'une réforme importante introduisant dans notre pays un système de gestion des établissements de santé publique déjà mis en place dans les pays avancés. Sur ce, il a ajouté que cette nouvelle approche, qui vient s'ajouter à la modernisation du système de sécurité sociale, est un gage supplémentaire pour la pérennité du système national de protection sociale. En outre, il a relevé l'important programme en cours visant à moderniser et densifier progressivement les infrastructures de santé publique à travers tout le territoire national. Ceci dit, il a tenu tout de même à souligner que cet effort doit être accompagné par un renforcement des capacités de formation des médecins spécialistes et des personnels paramédicaux de sorte à garantir des soins de qualité aux patients. Par-delà la gratuité des soins dans les établissements de santé publique qui sera préservée, le chef de l'Etat a rappelé que les pouvoirs publics ont déjà introduit d'autres dispositions en faveur de certaines catégories de patients à l'image du système du tiers payant pour l'acquisition des médicaments auprès des pharmacies qui est aussi en cours d'extension par convention pour les soins auprès de cabinets médicaux privés. Aussi, le président de la République a saisi cette occasion pour charger le gouvernement d'intensifier ses efforts destinés à promouvoir la production locale des médicaments ainsi que le recours aux médicaments génériques de qualité. Sur ce, il a déclaré que "Le droit à la santé constitue un des droits fondamentaux des citoyens que l'Algérie a pu garantir à son peuple et dont elle entend désormais améliorer davantage la qualité et la maîtrise des coûts". Selon son point de vue, c'est là "un défi que nous devons relever avec la participation de tous car il y va de la pérennité de notre système national de santé publique et de sa gratuité". Pour conclure, M. Abdelaziz Bouteflika a attesté que pour relever ce défi, il va de soi d'instruire le gouvernement afin d'accompagner la mise en place de la contractualisation des soins dans les établissements publics de santé par une campagne d'explication en direction de la population.