Les cheminots persistent et signent. La grève se poursuivra jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Ils réclament un engagement écrit de la SNTF sur l'augmentation de leurs salaires. malgré les appels à la reprise de Amar Tou, ministre des Transports, et du patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd ainsi que la décision du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger leur ordonnant " la reprise du travail ", ils ont décidé, samedi 15 mai en fin de journée, de poursuivre leur grève. C'est ainsi qu'aucun train n'a quitté les gares d'Alger (centrale et Agha) hier matin au huitième jour du mouvement de grève. "L'administration ne veut pas négocier sans la reprise du travail et les travailleurs s'obstinent à maintenir la grève tant qu'ils n'ont pas reçu une preuve tangible d'une prise en charge de leurs revendications, notamment l'article 52 de la convention collective de branches", a déclaré un représentant de la cellule de crise, installée par le syndicat des cheminots au niveau de la gare d'Agha. La FNC a rendu public un communiqué, distribué aux travailleurs hier matin, annonçant "la reprise du travail" suite, a-t-elle expliqué, au "soutien indéfectible" et à l'"engagement du 14 mai 2010" du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, qui a "pris en charge les doléances" des cheminots, notamment en ce qui concerne l'application de l'article 52. Les travailleurs grévistes, regroupés devant le siège de la FNC, ont exprimé leur refus à toute reprise de travail contestant la position de la fédération. En marge d'une visite sur les chantiers du tramway d'Alger, le ministre des Transports, Amar Tou, avait indiqué, samedi à la presse, que les cheminots devraient reprendre le travail "incessamment" et qu'une instruction a été donnée à la SNTF pour négocier la convention de branche. Pour sa part, le secrétaire général de l'UGTA avait réitéré, vendredi, son appel aux cheminots à geler leur grève pour permettre à leurs représentants de "favoriser la négociation dans la sérénité". Soulignant que l'UGTA prend en charge les doléances des cheminots et particulièrement l'article 52 de la convention collective de branches, M. Sidi Saïd a relevé que "le dialogue constitue un instrument indispensable pour le règlement des problèmes des travailleurs".