Au regard des effets néfastes de la mondialisation, l'Algérie n'a pas hésité à concevoir son développement et son économie en des termes politiques. En choisissant l'instrument de la "restauration" et du maintien d'une ambiance économique permettant un renouveau de la croissance, des investissements et la poursuite de la dépense publique continue de ressources pour les buts économiques et sociaux, le pays inscrit sa démarche dans une plus grande prudence qui saura faire face à toutes les éventualités… car l'accentuation de la compétitivité internationale entraîne un regain de protectionnisme sur lequel il faut faire très attention. L'introduction des mécanismes du marché dans l'économie est suffisante tant elle a permis l'adoption de critères orientés vers le marché pour ce qui concerne le management économique et en particulier l'introduction de prix négociés, c'est-à-dire le "marché libre". La stratégie d'orienter la production industrielle non plus vers le marché interne, mais vers l'exportation, exige de fait que les investissements aillent à des projets structurants, qui donnent des projets très rapidement, soient dirigés vers l'exportation et bénéficient directement à l'équilibre des paiements. Avec la récession des économies capitalistes avancées et le protectionnisme croissant derrière lequel elles se protégent, le marché algérien à toutes les chances de se mettre en compétition. Dans cette perspective, la stratégie industrielle par l'exportation n'est pas seulement présentée comme avantageuse, quant à ses effets sur la balance des paiements, mais créerait un secteur intégré dans l'économie, une plus grande ouverture aux conditions du marché mondial, conduirait au maintien de critères compétitifs dans l'économie algérienne tant pour les prix que pour la qualité. A ce propos, le rôle de l'Etat est crucial dans cette évolution. Il demeure un élément central, et c'est l'Etat qui, en imposant les normes, les voies à suivre qui assure la promotion de ce secteur. L'Etat a déjà fait preuve d'une plus grande volonté d'acceptation de l'investissement privé étranger et des transferts s'y attenant : capitaux, technologies, modèles de gestion et marketing. L'exemple à ce sujet du partenariat entre le géant mondial de l'électronique Samsung et le groupe Cevital est des plus édifiants et dont les lois du pays permettent à ce duo la pleine propriété, d'entreprise travaillant pour satisfaire les besoins du marché interne et d'exporter ses excédents de production.