par B.Chellali L'Algérie s'est placée sur le chemin de la reconstruction en épousant des réformes ambitieuses qui ont permis au pays de maintenir l'irréversibilité des transformations et du changement dans le fonctionnement de l'économie. Le programme global de la réforme économique vise à atteindre une croissance accélérée sous la dynamique des investissements publics et privés. Le défi actuel consiste donc à asseoir une " économie compétitive " où l'Etat jouera le rôle qui lui échoit dans une économie de marché axée sur l'initiative privée et les investissements. Dans un tel contexte, seuls les opérateurs économiques épurés auront l'occasion d'adhérer à ce processus d'expression de bonne dose de transformations radicales de tout le paysage économique national. Le but, à terme, est de parvenir à une indépendance réelle tant sur le plan politique qu'économique et culturel, et imposer un contexte nouveau qui d'ores et déjà s'impose comme une condition préalable à la réalisation du projet de " renouveau national ", dans toute sa totalité. Cela détermine donc la stratégie à venir pour atteindre ces objectifs qui du reste attirent la confiance et l'adhésion de la population. C'est à ce prix que sera comprise la nécessité d'un partage de sacrifices, prélude et condition d'un partage ultérieur des dividendes de la croissance et de l'amélioration des conditions de vie.Il est indéniable que peu de pays ont eu à faire face à des problèmes gigantesques que ceux que l'Algérie a rencontré avant et après la tragédie nationale. Aujourd'hui, le pays se hisse en tant qu'entité géographique et économique, pour réussir à dépasser l'héritage néfaste de ces deux périodes, et poursuit, dans le sillage de la réconciliation nationale fermement dans sa propre tradition, la tâche exaltante de la reconstruction moderne.Le plan de soutien à la croissance économique lancé par le président de la République s'appuie essentiellement sur un budget d'investissement public de plus de 200 milliards de dollars pour la période 2005/2009. Plus de 70 % des montants sont consacrés au développement des infrastructures de base, au logement et aux équipements publics. En effet, le programme quinquennal 2005/2009, est traduit sur le terrain par cette volonté de passer d'une logique de " rente pétrolière " à une logique " keynésienne " de relance économique par la dépense publique servant à sortir le pays de l'ornière économique et sociale dans laquelle il s'est enlisée. Cette politique de dynamisation est surtout basée sur la modernisation de l'économie nationale. Cet important programme devrait donner lieu à des activités et des investissements qui auront pour effet de stimuler la croissance de l'emploi dans le secteur du bâtiment et les secteurs connexes et de maintenir les dépenses des ménages à un niveau élevé. Ainsi, avec le retour à la stabilité du cadre macroéconomique, l'Algérie connaît ces dernières années une stabilité dans ce domaine accrue et des performances économiques et financières robustes. La chute de la production d'hydrocarbures a freiné par ailleurs la croissance, dont le PIB n'a progressé que de 1,8 % en 2006 et de 3,4 % en 2007. Le taux d'augmentation de la production pétrolière et de gaz a diminué de 2,6 % en 2006 mais le taux d'expansion des activités hors hydrocarbures a été solide, 6 % en 2007. La croissance hors hydrocarbures forte et soutenue, sous l'impulsion du plan de relance économique et du programme complémentaire de soutien à la croissance, la maîtrise de l'inflation ainsi que la viabilité des finances publiques et le net renforcement de la position financière extérieure, témoignent de la solidité des fondamentaux de l'économie algérienne.