Les biens wakfs ont longtemps constitué une problématique dans la mesure où l'on ne disposait pas de titres en bonne et due forme. Pourtant à Alger ce problème est en passe d'être résolu. En effet, la Direction des affaires religieuses et des wakfs a récemment indiqué que près de 90 % des biens wakfs recensés dans la wilaya d'Alger ont été régularisés et publiés au niveau de la conservation foncière, alors que la procédure de régularisation du reste des biens suit son cours. La direction avait lancé en 2001 la deuxième opération de recensement des biens wakfs, en vue de les préserver, a souligné M. Kamel Guettal de la Direction des wakfs qui a précisé que le nombre des dossiers constitués a atteint les 1 650 dossiers alors qu'ils étaient de 1 450 lors du premier recensement réalisé entre 1999 et 2001 en niveau central. Relevant auparavant des attributions de la tutelle, la gestion des biens wakfs a été confiée à la direction en 2001, cette dernière disposant désormais des ressources humaines qualifiées, a souligné le même responsable. Concernant les biens wakfs régularisés à travers la capitale, explique M. Guettal, il s'agit de plus de 500 logements de fonction dont la moitié est annexée aux mosquées, tandis que le reste est constitué d'habitations habous, 350 locaux commerciaux, 15 douches relevant des mosquées (disposant de revenus financiers), deux hammams, 11 terrains cultivés et 9 parcelles boisées. Evoquant les procédures de restitution des biens wakfs, le chef de service des wakfs a indiqué que pour les biens wakfs avec actes et autres documents, la direction prend attache avec la partie qui occupe les lieux en vue de trouver un règlement de gré à gré, avant de saisir la justice en cas de refus. Pour les biens wakfs sans actes, on procède à leur régularisation en rédigeant un acte qui sera enregistré et publié au niveau de la conservation foncière, conformément au décret exécutif N° 336/2000, qui prévoit l'établissement d'un document testimonial en vue d'authentifier le bien wakf, a expliqué M. Guettal. R. N.