Ce sont près de 500 milliards de centimes qui ont été dilapidés de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr). 32 personnes, dont Ibrahim Hadjas, P-DG de Union Bank, sont accusées dans cette affaire. 9 personnes, parmi lesquels Brahim Hadjas, sa fille et son fils, sont en fuite. 8 autres sont placées sous mandat de dépôt, tandis que 7 sont mises sous contrôle judiciaire et 2 incarcérés dans le cadre d'autres affaires. Cette affaire a trait à des chèques sans provisions d'un montant de près de 500 milliards de centimes, que le propriétaire de l'EURL CCB aurait émis, selon l'accusation. Le propriétaire de cette EURL a bénéficié de plusieurs crédits bancaires auprès de la Badr. Lors des auditions des accusés par le juge d'instruction, des faits sont ressortis, comme l'existence d'une opération de contrôle interne au sein cette banque grâce à laquelle cette affaire a été mise au jour. Certains ont annoncé n'avoir pas pris connaissance de ce rapport. Sur la base d'inspections effectuées par une commission interne à cette banque, une plainte a été déposée par cette dernière auprès de la Brigade économique et financière (BEF) de la Sûreté de wilaya d'Alger, le 28 décembre 2005. Lors de l'audience d'hier, les avocats de la défense ont demandé le renvoi de ce procès à une date ultérieure. C'est ainsi que le procès est renvoyé pour le 17 avril prochain. Il serait utile de rappeler que ce n'est pas la première fois que la Badr est entachée par un détournement de cette envergure. En effet, le détournement de 12 milliards de dinars ayant impliqué la Digimex est jugé en appel. Les 25 inculpés, dont 9 sont sous mandat de dépôt, ont fait appel après les condamnations qui ont été prononcées à leur encontre par le tribunal correctionnel, le 17 novembre dernier, et qui varient entre 2 et 10 ans de prison et une amende d'un million de dinars pour chacun d'eux. Les mis en cause, dont l'ex-P-DG de la BADR, Bouyacoub Farouk, le gérant de DIGIMEX, Zidoune Youcef, et plusieurs cadres de ladite banque sont accusés de dilapidation et de complicité de détournements de deniers publics, de faux et usage de faux et d'escroquerie.