Après une semaine en prison pour « entrave à un projet public », le directeur de Trans-Canal d'Oued Fodda a été relâché, lundi, à l'issue de son procès qui s'est tenu au tribunal d'El Attaf sur plainte de l'administration. Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis et ses avocats comptent faire appel de ce verdict. Au cours de l'audience, ses défenseurs ont relevé des « irrégularités dans la procédure administrative mise en œuvre pour récupérer le terrain appartenant à l'entreprise depuis l'indépendance, sur la base d'un acte notarié ». D'après l'un d'eux, l'entreprise à laquelle on a attribué la réalisation d'un CFPA, sur l'espace en question, a commencé à déblayer le terrain avant même l'obtention du permis de construire. Pour sa part, l'administration, par le biais de ses représentants, a indiqué avoir récupéré ce bien au motif qu'il « n'est pas la propriété de l'unité Trans-Canal et que celle-ci n'a rien fait pour en assainir la situation. D'où son reversement au domaine public pour la réalisation d'un centre de formation professionnelle », explique-t-on. Une décision qui a été du reste appliquée sur le terrain puisque l'entreprise en charge du projet y a déjà entamé les travaux. La libération du directeur de l'usine a été favorablement accueillie par les 300 travailleurs qui ont décidé de reprendre le travail, hier, après un sit-in de soutien d'une semaine qui a paralysé les activités de cette importante unité économique spécialisée dans la fabrication de canaux d'irrigation et d'AEP en béton.