Traditionnellement, la rencontre " France- Afrique " qui concerne la France et l'Afrique francophone " butte sur la politique mise en avant par la France et l'économie mise en avant par les pays africains. Chacun des partenaires, plutôt des membres de l'espace francophone, poursuit d'abord son propre objectif, ensuite l'objectif collectif. La France n'est pas une puissance mondiale, mais seulement une puissance régionale, mais c'est le moteur politique de l'Europe, rôle partagé avec la chancelière allemande. On sait qu'à l'origine du projet méditerranéen initié par Sarkozy, l'ambition était grande, car le président français voulait une union méditerranéenne qui ne devait concerner que les pays qui ont pour frontière la mer Méditerranée. Cela devait se construire sur le modèle de l'Union européenne. Mais le président français n'avait pas intégré la donnée allemande, celle de la chancelière qui lui rappelait en quelque sorte qu'il est déjà "marié" avec l'Union européenne et qu'il ne pourrait pas devenir bigame. La chancelière a eu le dernier mot. Il s'agit juste d'une Union pour la Méditerranée et en plus dans le cadre de la déclaration de Barcelone. Quels étaient alors les objectifs fixés à la conférence France- Afrique ? La France renforçait l'importance de sa diplomatie internationale sur sa capacité à mettre sous influence une grande partie de l'Afrique. La France avait noté que c'était particulièrement les voix africaines au Conseil de sécurité élargi des Nations unies qui avaient beaucoup contribué à mettre en échec le projet américain de recueil des voix à la majorité en faveur de la guerre contre l'Irak. Sarkozy est donc à la recherche de la consolidation du cadre " France Afrique " de négociation des intérêts communs. Il est bien à l'évidence que les pays africains n'entendent pas donner facilement leur caution sans passer d'abord par des négociations. Principalement sur le plan économique. Sarkozy sait très bien, trop bien même, que les Pays Africains possèdent les élites capables de négocier pour faire entrer leur pays dans l'ère d'une prospérité à partager au nom de l'Intérêt de leurs peuples. Les deux parties savent très bien ce qu'a attend chacune de l'autre. L'Algérie plus particulièrement mène un combat pour assurer à tous l'égalité des droits, de tous les droits garantis par la Constitution, laquelle garantit toutes les libertés et davantage celles liées aux droits économiques.