" La dynamique des exportations hors hydrocarbures n'a pas donné les résultats escomptés ", le constat est fait par le DG de l'Agence algérienne des exportations Mohamed Bennini, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, qui a souligné que les exportations hors hydrocarbures sont au moins " 45% en 2009 pour s'établir à 1,3 milliards de dollars ". En cause, deux facteurs, à savoir la crise économique mondiale qui a engendré une baisse de la demande sur les produits primaires et issus des hydrocarbures ainsi que le glissement des monnaies. Parallèlement à la chute des exportations, les importations sont estimées à " 40 milliards de dollars l'année passée ", ce que qualifie Mohamed Bennini " d'inquiétant ", d'où les mesures " salutaires prises par le gouvernement d'encourager la production nationale en travaillant pour la réduction des importations ". Néanmoins, Mohamed Bennini affirme que beaucoup reste à faire pour mettre sur rail l'entreprise algérienne et lui permettre d'être présente sur le marché international. Pour lui, " nos entreprises ne sont pas suffisamment préparées pour l'exportation de même pour l'administration qui n'a pas acquis une culture d'exportation ". A ce propos, il cite deux contraintes majeures à " prendre en charge impérativement pour permettre un déploiement des entreprises à l'international". Il s'agit d'abord de la logistique qui pose problème comme les transports, c'est-à-dire le respect des délais pour l'acheminement des produits à l'étranger ", ensuite la question des financements. Mohamed Bennini demande tout simplement aux banques de traiter sur le même pied d'égalité les importateurs et les exportateurs. En d'autres termes, " accorder les mêmes facilitations aux exportateurs comme celles que les banques offrent aux importateurs comme par exemple le transfert des devises qui doit se faire de manière plus fluide". Il n'a y a pas que cela qui freine le circuit des exportations. Le DG d'Algex affirme que la question de l'accompagnement de l'entreprise algérienne est à prendre en compte également tout comme la formation. Pour lui, les différents programmes de mise à niveau des entreprises n'ont jamais intégré le volet exportation ce qui a occasionné des retards considérables. Par ailleurs, Mohamed Bennini a précisé que l'agence qu'il dirige a réalisé un " fichier à l'exportation ainsi qu'une base de données en vue de faciliter les opérations d'exportation ". Enfin, il faut savoir que le nombre d'exportateurs en Algérie est actuellement de " 400 dont 350 exportent régulièrement mais il ne s'agit que de produits bruts et très peu de produits manufacturés ".