Vision n «Il faut qu'il y ait moins de lourdeurs dans le processus d'exportation et plus de facilitations aux exportateurs pour encourager cette activité». C'est ce qu'a déclaré ce matin sur les ondes de la Chaîne III le directeur général de l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex), M. Mohamed Bennini. «Nous avons identifié deux contraintes lourdes, à savoir la logistique d'exportation et le financement», a-t-il souligné. S'agissant de la première contrainte, il a indiqué que les exportateurs ont relevé beaucoup de lacunes, notamment en matière de transport qui doit, selon lui, respecter les délais fixés pour faire parvenir un produit sur le marché extérieur dans des conditions idoines. La deuxième grosse contrainte est celle du financement et du circuit bancaire où une plus grande diligence est requise dans le traitement des affaires d'exportation avec des facilitations au minimum équivalentes à celles de l'importation. Il est requis également plus de souplesse dans le rapatriement des recettes d'exportations et plus d'intérêts aux déplacements des hommes d'affaires algériens vers l'étranger. Interrogé sur la proposition de l'Algex concernant la révision de la politique nationale d'exportation, M. Bennini a indiqué qu'il s'agit d'arrêter une politique en matière d'exportation en reprenant les dispositifs déjà en place, notamment l'Algex et le fonds spécial de promotion des exportations, les facilitations accordées par les douanes, ainsi que le système financier qui a besoin de prendre en charge les préoccupations des exportateurs. «Tous ces éléments doivent être mis en synergie pour constituer une politique de facilitation et d'encouragement aux exportations, en parallèle avec une véritable politique de mise à niveau des entreprises, notamment les PME», a expliqué M. Bennini. Sur un autre plan, il a rappelé que les exportations algériennes hors hydrocarbures ont baissé de 40 à 50 % en 2009, cela est valable aussi pour les exportations d'hydrocarbures. Cette baisse a été prévue dès le début de l'année 2009 pour une série de raisons, notamment les glissements de monnaie et la crise économique mondiale qui a provoqué une baisse de la demande sur les produits primaires, notamment les matières premières qui constituent une part importante de nos exportations. «La dynamique de notre exportation n'a pas donné pour le moment des résultats. Mais aujourd'hui nous sommes conscients que la structure de notre commerce extérieur a besoin d'une prise en charge très sérieuse, compte tenu du niveau très important de nos importations qui ont atteint en 2008, le chiffre record de 40 milliards de dollars», a souligné le DG de l'Algex. Pour mettre fin à cette situation, les programmes nationaux sont désormais orientés vers la substitution aux importations, notamment pour les produits de base tels que les produits alimentaires, les médicaments ainsi que pour certains produits industriels et demi-produits nécessaires aux programmes de relance et qui constituent une part importante de nos importations.