Peter pan, un personnage fictif créé par l'auteur écossais J. M. Barrie, apparu pour la première fois dans le roman The Little White Bird (Le Petit Oiseau Blanc), a été monté en spectacle chorégraphique et montré samedi soir au Théâtre national algérien Mahieddine- Bachtarzi. Ce sont les danseurs de la coopérative culturelle "El-Haï'a" (l'Allure) d'Alger qui ont paraphé cet étonnant spectacle qui tourne autour de l'histoire de ce petit garçon qui ne veut pas grandir, et qui était joué par le danseur Drissi Sofiane. Ce récit fut relaté à travers plusieurs tableaux artistiques, exprimés par le mouvement des corps qu'accompagnera la musique, sans dialogue entre les protagonistes. Le personnage et l'œuvre ont été adaptés à de nombreuses reprises au théâtre, au cinéma, ou encore en bande dessinée. Le thème principal et le plus évident est le fait de grandir… ou non. Peter veut rester un enfant pour toujours, et éviter les responsabilités de l'âge adulte, il s'enferme en quelque sorte dans le monde de l'enfance.Par là, Peter Pan est aussi un livre sur la mort, et sur la peur de la mort, raison de la volonté de Peter de ne pas grandir. La mort est très présente dans l'œuvre, sous différentes formes : elle est symbolisée par le crocodile-horloge, elle est la terreur du Capitaine Crochet (qui la fait pourtant subir à bon nombre de personnages) et de Peter (en cela, ils se ressemblent), mais elle est aussi thématisée indirectement par certains motifs récurrents de l'œuvre, notamment par l'oubli. Certains commentateurs y voient aussi le thème de l'éveil de la sexualité chez Wendy, et les sentiments freudiens de Peter envers une figure maternelle, et ses sentiments conflictuels pour Wendy et la fée Clochette (Tinker Bell). Elles représentent chacune une femme idéalisée différente. On peut en fait déterminer au moins quatre archétypes inaccessibles à partir des personnages féminins : Wendy, Clochette, les Sirènes, et Lily. Il faut rappeler qu'on a longtemps parlé de Michael Jackson comme un potentiel Peter Pan. R.C.