Depuis le lancement de ce projet en Algérie, Amar Ghoul suit minutieusement l'avancement du projet. C'est ce qui a permis à l'Algérie de revêtir 2889 km, sur l'ensemble des 3299 km de ce vaste chantier. Lancé dans les années soixante, réalisé dans les années soixante-dix, le projet de la route Transsaharienne a été concrétisé durant les cinq dernières années. Mis dans les tiroirs pendant plusieurs années, ce projet a vu le jour avec l'arrivée au pouvoir du Président Abdelaziz Bouteflika. L'Algérie s'est engagée, depuis, à concrétiser ce projet qui constitue un grand axe du programme du Nepad. Il ne s'agit pas d'un simple projet, mais d'un chantier qui a coûté au Trésor public une enveloppe financière de l'ordre de 64 milliards de dinars. Il a été retenu dans les différents programmes, à savoir le programme quinquennal 2005 /2009, le programme spécial Sud et le programme des Hauts Plateaux, un nombre important d'actions visant le parachèvement de la branche nigérienne entre Tamanrasset et In Guezzam, la réhabilitation, le renforcement, le dédoublement et la modernisation de la route Transsaharienne. L'Algérie s'est engagée à réaliser un axe principal qui s'étale sur 2400 km. Cet axe est constitué de six tronçons. Il s'agit du tronçon Alger-El Goléa (Ghardaïa sur 1035km), Ghardaïa-In Salah (200 km), In Salah-Arak 270 km, Arak - In Amguel 270 Km et enfin Tamanrasset-In Guezzam sur 415 km. Selon les chiffres communiqués par le ministère des Travaux publics, la grande majorité de ces tronçons sont en bon état. Il y a seulement quelques kilomètres qui se trouvent en moyen état. Alors que l'étude d'APD entre Silet et Timiaouine sur 395 km ainsi que l'étude de balisage sont achevées, la construction d'une route revêtue est programmée dans le cadre du Plan national de développement (PND 2010-2014). L'autre branche dans laquelle s'est engagée l'Algérie est la branche tunisienne sur 509 km. Sur les quatre sections qui s'étalent sur 3299 km, l'Algérie a revêtu, jusqu'au mois d'août dernier, 2889 km. En ce qui concerne la Transsaharienne dans sa totalité, elle assure l'interconnexion entre six pays africains, à savoir l'Algérie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad et la Tunisie sur une longueur totale de plus de 10.000 km. Elle est constituée de quatre grands axes routiers: l'axe Alger-Lagos qui traverse l'Algérie, le Niger et le Nigeria sur 4600 km, l'axe Ghardaïa-Gabès qui traverse l'Algérie et la Tunisie sur 807 km, l'axe Tamanrasset-Bamako qui traverse l'Algérie et le Mali sur 2250 km et enfin le dernier axe Zender-N'djamena qui traverse le Niger et le Tchad sur 1300 km. Pour ce qui concerne l'impact de ce grand projet, il permettra au continent africain de sortir de son isolement et de faciliter les échanges commerciaux entre les pays africains et de s'ouvrir vers le Vieux Continent. Avec la réalisation de ce grand réseau routier, le continent noir vient de relever un défi à trois dimensions, politique, stratégique et économique. D'autant plus que la livraison totale de ce grand ouvrage, coïncide avec celles du gazoduc nigérian et du projet de câble de fibres optiques qui suivent pratiquement le même tracé et traversent le territoire algérien en direction des marchés européen et méditerranéen. La livraison de ce projet va permettre de se fixer sur les potentialités commerciales et de mettre en place les mécanismes susceptibles de stimuler les échanges entre les six pays membres du Comité de liaison de la route Transsaharienne. Les pays membres commencent d'ores et déjà à penser les mécanismes nécessaires pour accélérer les échanges commerciaux par la voie de la route Transsaharienne. Une réunion internationale regroupant les ministres du Commerce de ces pays a eu lieu l'été dernier à Niamey, capitale du Niger, pour discuter cette question. Cette réunion intervient en raison de l'avancement encourageant des travaux de ce projet.