Le projet de loi fixant les conditions et modes d'exploitation des terres agricoles relevant des biens de l'Etat était à l'ordre du jour d'une séance plénière organisée, hier, au siège du Sénat sous le haut patronage du président et porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), M. Miloud Chorfi. En effet, il a déclaré que ce projet de loi vient compléter la loi portant l'orientation agricole qui est intervenue non seulement pour normaliser le cadre juridique de l'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat, mais aussi le mode de leur gestion passant de l'exploitation collective (EAC) à l'exploitation individuelle (EAI). A cet effet, le porte-parole du RND a attesté que ce projet de loi a pour objectif d'améliorer le niveau de sécurité alimentaire, assurer une évolution maîtrisée de l'organisation et des instruments d'encadrement du secteur de l'agriculture et garantir ainsi une évolution utile de l'agriculture tant sur les plans économique, social et écologique. En outre, ce texte se propose notamment de doter le secteur agricole de moyens financiers nécessaires afin de garantir la pérennité des exploitants agricoles, d'améliorer le niveau et le cadre de vie des agriculteurs. Par ailleurs, il a tenu à préciser que cette séance plénière a permis aux élus non seulement de prendre connaissance du contenu de ce projet de loi mais aussi une occasion d'échanger leurs points de vue à propos de ce projet de loi étant une garantie de la sécurité alimentaire, qui est d'une grande importance à son association avec le monde de l'agriculture. Après son intervention, M. Chorfi a passé la parole au représentant de la commission de l'agriculture, de la pêche maritime et de la protection de l'environnement au Rassemblement national démocratique, M. Belarbi Bayezid, et le directeur de l'immobilier agricole auprès du ministère de l'Agriculture, M. Ahmed Ali, qui ont tout deux présenté un exposé global et fructueux sur ce projet de loi. En effet, ils ont estimé que ce dernier permet de responsabiliser les producteurs directs qui vont pouvoir bénéficier non seulement des dispositions de cette loi mais également de la loi portant, notamment, le statut de l'exploitant agricole, de l'organisation professionnelle agricole et de la protection des exploitants agricoles. Sur ce, il a été souligné dans un communiqué de presse que grâce à cette loi, l'Algérie pourra s'engager dans une stratégie de valorisation de son potentiel agricole, à savoir la transformation de l'agriculture traditionnelle en mettant en place des actions de développement intensif et extensif.