Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé, jeudi à Alger, que les parents d'élèves devraient "s'impliquer davantage" dans la scolarité des enfants afin d'améliorer leur niveau et le niveau de l'éducation en général. "C'est aussi aux parents d'élèves de prendre leur responsabilité, de suivre et d'aider leurs enfants chaque soir à préparer les cours du lendemain", a souligné le ministre à l'APS en marge de sa visite à deux centres d'examen de la deuxième session de fin de cycle primaire. Ainsi, le suivi quotidien des parents est "indispensable", a expliqué M. Benbouzid qui a regretté que le taux actuel de suivi parental n'est que de 20% et qui, selon lui, dénote la "démission" de la famille. Les parents d'élèves "devraient s'assumer en tant que tel pour accompagner l'école", a-t-il dit, ajoutant que "quand bien même les résultats de l'école sont bons, il revient aux parents d'être la première école". En outre, revenant à la deuxième session de l'examen du cycle primaire qui se déroule jeudi dans 740 centres, le ministre a expliqué qu'elle est 'irréversible". Cette session de rattrapage est organisée dans le cadre des réformes et son but, selon le ministre, est "avant tout d'évaluer les connaissances de nos enfants et surtout la maîtrise des langages fondamentaux qui sont : savoir lire, écrire et compter"."Depuis 6 ans, nous sommes passés d'un taux de réussite de 60% à plus de 90%, soit 30% de plus de réussite depuis le lancement de la réforme, une preuve que nous commençons à cueillir les fruits de cette réforme", a estimé M. Benbouzid, il a également expliqué que la deuxième session est organisée en l'espace d'un mois de la première pour "permettre à nos enfants de bénéficier de cours de soutien pour mieux se préparer". Le ministre a aussi expliqué que les élèves qui ne seront pas admis au cycle moyen, après cette deuxième session, seront suivis, parce qu'il est interdit, a-t-il soutenu, de renvoyer un élève avant la neuvième année fondamentale. Les recalés de cet examen seront mis dans des classes spécialisées et des moyens "coûteux" mais "nécessaires et obligatoires" seront mis à leur disposition, a ajouté le ministre, affirmant que l'Etat veut "enrayer le taux de déperdition (scolaire) qui a sévi par le passé mais qui commence à fléchir sa courbe sérieusement". Interrogé sur l'ancienne méthode de rachat, le ministre a souligné que la deuxième session des examens est organisée "justement afin de donner aux élèves une autre chance", estimant que le rachat est une "mauvaise méthode" de passage. "Nous voulons avant tout concentrer notre attention sur les moyens pédagogiques et matériels à leur donner pour qu'ils réussissent par leurs propres capacités mais aussi les habituer à passer des examens sérieux afin de les préparer aux examens futurs, notamment le baccalauréat", a conclu le ministre. Enfin, 96 396 élèves du cycle primaire passent jeudi, à l'échelle nationale, les épreuves de la deuxième session de l'examen de fin de cycle primaire. Ils représentent 15,66% des candidats inscrits à la 1re session dont le nombre s'élevait à 615 492 candidats.