"La mise en œuvre du règlement sanitaire international (RSI), initié par l'organisation mondiale de la santé, entrera en vigueur le 15 juin 2007", a annoncé M. Noureddine Dekkar, directeur du bureau de liaison de l'Organisation mondiale de santé (OMS) en Algérie à l'ouverture de la rencontre organisée samedi à Constantine à l'occasion de la journée mondiale de la santé. Ce forum d'échange d'idées sur la "sécurité sanitaire internationale", thème retenu cette année par l'OMS, a permis au représentant en Algérie de cette organisation de faire part aux participants, estimés à près de 700 cadres et spécialistes dans le domaine, du contenu du message du directeur régional de l'OMS. A ce propos, M. Dekkar a précisé à l'APS que le règlement sanitaire international, qui a été révisé et adopté par les états membres de l'OMS à l'issue de la 58e Assemblée générale de l'Organisation mondiale de la santé tenue en mai 2005, a eu pour objectif majeur de "coordonner les efforts et renforcer la coopération internationale pour prévenir les multiples menaces qui planent sur la santé publique dans le monde, et contribuer collectivement à faire face aux risques d'épidémies et autres maladies infectieuses dont la propagation ne connaît pas de frontières". Le règlement sanitaire international insiste notamment sur "les nécessaires actions de détection, de confirmation et de recherches précoces", ainsi que sur une "riposte rapide à toute urgence de santé publique de préoccupation internationale", a ajouté le même responsable, se référant à des passages contenus dans le message du directeur régional de l'OMS. A cette fin, chaque Etat membre doit se doter des capacités minimales requises pour mettre en place "un système de surveillance des maladies à l'échelle nationale, y compris des services de diagnostic en laboratoire, et renforcer ses capacités de riposte aux épidémies à tous les niveaux du système de la santé, avec la participation active des communautés", a-t-il encore indiqué. Cette stratégie est basée sur des mécanismes d'alerte et de réponse régionaux et mondiaux pour assurer un accès rapide à des avis techniques, des moyens financiers et un soutien des systèmes de santé publique des pays concernés, a expliqué le représentant de l'OMS avant de préciser que parmi ces mécanismes l'on peut notamment relever le réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie (GOARN) et la révision du règlement sanitaire international. Les travaux de la rencontre, tenue à la salle de conférences de l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader, ont également permis aux participants de débattre d'autres questions liées à la problématique de la sécurité sanitaire, telles que "la menace du SIDA sur les économies africaines", et la politique adoptée en Algérie en matière d'urgences de la santé, de gestion du risque sanitaire, de médicaments et d'épidémiologie de la grippe aviaire.