Après avoir entamé officiellement en mai dernier les démarches pour engager des sociétés algériennes ou étrangères dans le contrôle avant expédition de la marchandise, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) vient de porter son choix sur la société "Control union inspections France" qui s'adjuge le contrat portant sur le contrôle, la surveillance et l'agréage des céréales et des légumes secs à l'embarquement, a rapporté le journal électronique TSA. En effet, la société en question est une filiale du groupe néerlandais Peterson control union (PCU). Le montant de ce contrat, d'une durée de deux ans, n'a pas été précisé. La société mère, basée à Rotterdam, aux Pays-Bas, est spécialisée dans la certification de produits, activités et systèmes dans le secteur agroalimentaire, textile et bois, souligne la même source. L'Algérie a décidé, rappelle-t-on, d'autoriser le recours aux sociétés spécialisées pour contrôler, avant expédition, ses importations, en juillet de l'année dernière à l'occasion de la promulgation de la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2009. Cette mesure vise principalement, selon le gouvernement algérien, à faire barrage aux marchandises douteuses. Ainsi, l'engrenage que nos ports connaissent peut se dissiper, car le contrôle des marchandises ne sera pas effectué par les services des douanes nationales, sachant que les importations algériennes en produits agricoles représentent une part importante du volume des importations. Il faut dire que la pratique de recourir aux sociétés pour contrôle avant expédition de la marchandise a pour but de sauvegarder les intérêts financiers nationaux (prévention contre la fuite des capitaux et de la fraude commerciale, baisse des recettes douanières par la minoration des valeurs déclarées ainsi que du contournement des droits de douanes) et la lutte contre la contrefaçon. Il est à souligner que cette mesure n'est pas systématiquement appliquée pour toutes opérations d'importation de marchandises, mais le contrôle s'effectue sur demande des services douaniers. Ainsi, les résultats de ce contrôle seront exploités lors du dédouanement de marchandises sur le territoire national, ce qui permet d'éviter le déversement de certaines marchandises douteuses ou prohibées qui encombrent actuellement les espaces portuaires.