La mesure introduite dans la loi de finances complémentaire pour 2009 (LFC2009), visant à faire barrage aux marchandises douteuses, vient d'être appliquée pour les produits alimentaires importés. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) vient en effet d'entamer officiellement les démarches pour engager des sociétés algériennes ou étrangères dans le contrôle, avant expédition de la marchandise, a rapporté le journal électronique TSA. Ces produits sont les céréales et les légumes secs. Ainsi, l'engrenage que connaissent nos ports peut se dissiper car le contrôle des marchandises ne sera pas effectué par les services de douanes nationales, sachant que les importations algériennes en produits agricoles représentent une part importante du volume des importations. Il faut dire que la pratique de recourir aux sociétés pour contrôle avant expédition de la marchandise a pour but de sauvegarder les intérêts financiers nationaux (prévention contre la fuite des capitaux et de la fraude commerciale, baisse des recettes douanières par la minoration des valeurs déclarées ainsi que du contournement des droits de douanes) et la lutte contre la contrefaçon. Il est à souligner que cette mesure n'est pas systématiquement appliquée pour toute opération d'importation de marchandises, mais le contrôle s'effectue sur demande des services douaniers algériens. Ainsi, les résultats de ce contrôle seront exploités lors du dédouanement de marchandises sur le territoire national, ce qui permet d'éviter le déversement de certaines marchandises douteuses ou prohibées qui encombrent actuellement les espaces portuaires.