Le dossier d'effacement des dettes des agriculteurs sur décision du président de la République est arrivé à sa phase finale au niveau de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA). Le directeur général de la caisse, Kamel Arba, a annoncé, hier, sur les ondes de la radio chaîne III, que le dossier est "clos". Il a tenu ainsi à faire le bilan du travail fait au sein de la CNMA qui a traité "40 000 dossiers pour une enveloppe financière de 18 milliards de dinars". L'opération "traitement des dossiers a été effectuée au cas par cas", a-t-il précisé, car il s'agit de "deniers publics et d'argent du contribuable". Ainsi, des dossiers sont pour la majorité acceptés et d'autres refusés comme ceux des propriétaires de chambres froides et des huileries qui sont inéligibles. Un refus justifié par le Dg de la CNMA par l'activité exercée par les propriétaires qui est purement commerciale et non agricole, alors que le dispositif est clair, puisqu'il s'adresse aux agriculteurs. A propos des activités de la CNMA, son premier responsable a souligné qu'elle retrouvé sa vocation initiale, c'est-à-dire l'assurance agricole après des années passés à "assurer des véhicules". Ainsi, elle compte se déployer davantage et un travail de communication et de vulgarisation qui vise les agriculteurs a été entamé. Parmi les actions à mener, la réforme du fonds pour les calamités agricoles et ce, pour permettre d'associer l'agriculteur qui ne doit plus compter sur le soutien de l'Etat. Kamel Arba, a révélé que l'Etat se "désengagera petit à petit en instaurant une véritable industrie des assurances pour qu'à l'avenir ce sera une affaire entre les mutuelles et les assurés". L'objectif étant de nouer un partenariat avec les assurés et ne pas parler uniquement du volet commercial. Dans ce registre, de nouveaux produits sont proposés aux agriculteurs, comme l'assurance contre la sécheresse, les inondations qui toucheront 25 wilayas à forte potentialités céréalières. La CNAM s'apprête ainsi à se doter d'une "cartographie des assurances" dictée par l'étendu du pays et la différence en terme de récolte d'une région à une autre. Plus explicite, Kamel Arba a souligné que l'assurance qui sera proposée par exemple aux agriculteurs de Tizi Ouzou, une région connue pour sa vocation oléicole n'est pas la même pour Adrar qui produit les céréales, c'est-à-dire "chaque zone aura sa propre assurance". Autre nouveauté chez la CNMA, l'assurance pour certains produits comme l'oignon et l'ail considérés comme produits stratégique et bénéficiant des dispositions du Syrpalac. Le tout est d'arriver à intéresser les agriculteurs d'autant que "le marché est estimé à 115 milliards de dinars assurable pour une cotisation qui ne dépasse pas 15 milliards", a affirmé le DG de la CNMA.