Les prix des contrats à terme sur le pétrole brut s'inscrivaient en baisse hier à Londres, alors que les opérateurs marquent une pause avant le coup d'envoi de la saison des publications de résultats aux Etats-Unis, et l'annonce cette semaine d'indicateurs économiques clés outre-Atlantique et au Royaume-Uni. A 13h29, le contrat sur le Brent pour livraison en août de l'ICE de Londres affichait un repli de 36 cents, à 75,06 dollars le baril. Le contrat WTI pour livraison en août du New York Mercantile Exchange reculait parallèlement de 38 cents, à 75,71 dollars le baril. Néanmoins, l'ouverture des échanges à New York le baril restait proches de l'équilibre. Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait à 76,08 dollars, en recul de 1 cent par rapport à vendredi. Il avait progressé de 4,11 dollars sur les trois séances précédentes, soit près de 6%. "Le marché attend les résultats", a résumé Phil Flynn, de PG Best Research. "Il n'y a pas de menace de tempête (dans le golfe du Mexique), on sait que l'offre est abondante, maintenant, ce qui compte, c'est la solidité de l'économie". Le géant de l'aluminium Alcoa devait publier lundi après la clôture des marchés américains ses résultats financiers pour le deuxième trimestre. Il sera suivi dans la semaine par plusieurs géants américains de la technologie et de la finance. "Si les résultats dépassent les attentes et confortent l'optimisme qui est revenu sur le marché la semaine dernière, cela pourrait être très positif pour les prix du pétrole", a estimé Phil Flynn. "A l'inverse, s'ils déçoivent, les gens vont se dire que cet optimisme n'était pas justifié". En attendant les résultats aux Etats-Unis, les cours du pétrole ont reçu un soutien de statistiques en provenance de Chine, le moteur de la demande d'énergie ces dernières années. Selon les analystes de Barclays Capital, la Chine a importé un volume record de pétrole brut au mois de juin, de 5,43 millions de barils par jour (plus de la moitié de la production saoudienne). Ces chiffres "apaisent les craintes d'un possible ralentissement de la demande chinoise de brut", ont jugé ces analystes. Vendredi, le contrat d'août du Nymex a clôturé en hausse de 5,5% en réaction à l'annonce d'une forte baisse des stocks de brut des Etats-Unis et du fait d'un calendrier macroéconomique peu chargé, qui a favorisé une certaine volatilité sur le marché. Si les résultats d'entreprises à paraître cette semaine s'avèrent de nature à faire grimper encore les prix du brut, cette progression risque d'être de courte durée. Selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets, le marché s'attend à ce que la saison des résultats soit positive, et cet optimisme a déjà en partie été intégré dans les cours pétroliers, ce qui crée un risque de correction baissière. Les cours pétroliers devraient évoluer en fonction des nombreux indicateurs attendus cette semaine. Les ventes de détail aux Etats-Unis paraîtront mercredi, et les chiffres de la production industrielle américaine, jeudi. Les chiffres de l'inflation au Royaume-Uni sont attendus mardi, et ceux du chômage jeudi.