L'Autorité palestinienne a rejeté jeudi une proposition de reprendre les négociations directes avec Israël en échange des "gestes de bonne volonté" d'Israël. "Reprendre les négociations directes en échange des "gestes de bonne volonté", dont un soutien financier, est insultant", a déclaré le principal négociateur palestinien Saëb Erakak. "Geler la colonisation, libérer les prisonniers et enlever les points de contrôle sont ce que doit faire Israël et ne peuvent pas être considérés comme des gestes de bonne volonté", a dit M. Erakat sur la radio palestinienne. Selon le quotidien panarabe Al-Hayyat, l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, George Mitchel, qui dirige les négociations indirectes entre les Palestiniens et Israël, a fait de nouvelles propositions aux Palestiniens pour les encourager à reprendre les négociations directes avec Israël. M. Mitchell fait la navette entre Israël et la Cisjordanie depuis le début des pourparlers indirects entre les deux pays en mai. Il doit rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas samedi. Selon M. Erakat, les Palestiniens veulent qu'Israël cesse la colonisation à El Qods-est, la capitale du futur Etat palestinien et accepte de reprendre les négociations directes au point où elles avaient été suspendues en 2008. Les Palestiniens et Israël avaient entamé en mai, sous l'égide de Washington, les pourparlers indirects sur les questions des frontières et de la sécurité du futur Etat palestinien. Selon les Palestiniens, les négociations n'ont pas fait de progrès jusqu'à présent. Cependant, le bateau d'aide libyen qui devait briser le blocus israélien de la bande de Gaza s'est finalement accosté au port égyptien d'Al-Arich mercredi soir ont rapporté des agences de presse citant des correspondants sur place. La Fondation El gueddafi a annoncé que le cargo Amalthéa, même s'il déviait son cap, avait "marqué des points" en faveur du peuple palestinien et de la reconstruction de Ghaza. "L'objectif d'Amalthéa a été atteint sans que le sang coule", a dit son directeur exécutif, Youssef Sawan. "Partant de son souci de préserver la sécurité de toutes les personnes à bord du bateau, la Fondation a décidé de mettre le cap sur Al-Arich pour y décharger sa cargaison", a-t-il justifié. Selon M. Sawan, la Fondation a obtenu des garanties du Caire et d'un "médiateur européen" qu'il n'a pas nommé pour qu'Israël accepte l'entrée de la cargaison du navire à Ghaza.