Le ministre délégué à la Réforme financière, M. Karim Djoudi, a réaffirmé, hier, le respect des délais impartis pour la privatisation du Crédit populaire algérien (CPA). L'opération de privatisation interviendra avant la fin l'année 2007. Les déclarations de Karim Djoudi interviennent après celles du ministre des Finances qui a souligné, lors de son passage au forum d'El Moudjahid, jeudi dernier, que le processus de privatisation se déroule correctement et qu'il est en bonne voie. La privatisation du CPA sera effective dans les prochains mois avait déclaré Mourad Medelci. Karim Djoudi est revenu, également, en marge de la signature d'un protocole d'accord avec le Portugal, sur les banques étrangères pré-qualifiées. Celles-ci sont tout à fait "satisfaites", dira le ministre délégué à la Réforme financière. Toutefois, précise Karim Djoudi, la cession d'une banque publique est "un processus très complexe". Cela s'explique par le respect de toutes les phases pour l'aboutissement de cette opération. Selon Karim Djoudi, il s'agit essentiellement de l'évaluation de cette banque, de la définition de la stratégie de cession, du lancement de l'appel d'offres pour la pré-qualification des banques, de l'élaboration des documents juridiques (contrat de cession, pacte d'actions...) qui ont été transmis aux banques pré-qualifiées. Et ce n'est pas tout. Ces procédures, qui ont été toutes réalisées, seront suivies prochainement de l'opération de ''data room'', a-t-il encore expliqué. De quoi s'agit-il exactement ? Les banques pré-qualifiées auront à effectuer prochainement des visites en vue de connaître avec plus de précision les moyens dont dispose le CPA. Il s'agit, entre autres de la structure générale, du réseau, du personnel de la banque publique à privatiser sans oublier l'environnement bancaire en Algérie. ''C'est à l'issue de ce data room que le processus passera à la phase de remise des offres techniques et financières pour la cession finale du CPA'', a indiqué le ministre délégué. Pour rappel, un appel à manifestation d'intérêt avait été lancé, en octobre 2006, à l'adresse des banques universelles internationales disposant de la capacité d'agir en tant que "partenaire stratégique" du CPA et de contribuer à son développement. L'appel a eu un écho très favorable, en témoigne la manifestation d'un nombre important de banques internationales. Six d'entre elles ont été préqualifiées pour acquérir 51% du capital du CPA. Les six banques sont (par ordre alphabétique) : BNP Paribas (France), Citibank (Etats-Unis), Crédit agricole (France), Natexis-Banque populaire (France), Santander (Espagne) et Société Générale (France), a précisé le ministre. La pré-qualification pour la reprise des 51% du capital du CPA est soumise à certaines conditions, dont un niveau de fonds propres minimum de 3 milliards d'euros, ou encore un réseau d'au moins 400 agences dans un même pays. A noter, également, que le processus de privatisation des banques publiques concernera, après le CPA, la Banque de développement local (BDL).