Ouf ! "Es Saha " littéralement " La place " est née après 15 ans d'attente saupoudrée de travail qu'on pourrait couper en tranches : 10 ans depuis l'écriture du scénario, 4 ans de préparation et une année de tournage. 15 années pour un résultat presque anodin. "Es Saha " destinée à la télévision nationale a été projetée en avant-première ce lundi à la salle El Mouggar et sera distribuée selon l'un de ses producteurs, Belkacem Hadjadj patron de Machaho prod, pendant la rentrée. Comédie musicale donc "Es Saha " dans laquelle joue six jeunes amateurs qui patientent devant une grande cour mitoyenne à leur crasseux bâtiment populaire et ne savent pas quoi en faire. C'est le prétexte pour tous ces jeunes de s'interroger sur tout et rien pour montrer un visage de l'Algérie, qui rêvent et qui, ambitionnent d'agir dans un environnement où il y a si peu de conscience. A travers chants et danses, le quotidien de la jeunesse, son désarroi et ses ambitions utopiques face à une vie pas forcément rose. Pendant deux heures de temps, l'histoire de cette fiction, tourne autour d'un groupe de six jeunes désoeuvrés habitant une cité populaire qui passent la majeure partie de leur temps dans une cour aménagée en lieu de création et d'innovation artistique. Leur rêve est de concevoir une comédie musicale, faire une tournée internationale et devenir célèbres. Hélas, les conditions sociales dans lesquelles ils vivent, les obligent à faire face à moult contraintes relatives au chômage, célibat, crise de logement et oisiveté. Mais ce terrain dont il veulent faire quelque chose d'utile attire la convoitise de quelques affairistes véreux qui projettent de s'en emparer. Surchargée de tout les thèmes comme le chômage, les haragas la drogue, les relations humaines, " Es Saha " est une fresque de maux sociaux effleuré à tort et à travers avec un esprit très moralisateur et très politiquement correct. On en rit souvent et Dahmane Ouzid et son auteur Tahar Boukella alias Salim Aïssa ne proposent aucune solution concrète pour tout ces jeunes qu'on tentent en vain d'attirer par des discours pétris de morales. Notons que ce film partagé en 18 série attend d'être diffusé sur le petit écran.