La Chine a démenti mardi un article du Financial Times selon lequel la République poulaire aurait détrôné l'an dernier les Etats-Unis en tant que premier consommateur d'énergie de la planète. Le journal économique britannique, qui cite l'Agence international de l'énergie (AIE), a rapporté que la Chine a consommé l'an dernier 2,252 milliards de tonnes équivalents pétrole en énergie issue de différentes sources (charbon, pétrole, gaz naturel, électricité nucléaire et hydraulique), soit 4% de plus que la consommation des Etats-Unis. L'agence a précisé que la consommation chinoise de plusieurs types d'énergie, allant du pétrole au nucléaire en passant par le charbon et les énergies renouvelables, s'élevait en 2009 à 2.265 millions de tonnes équivalent pétrole, contre 2.169 millions de tonnes équivalent pétrole pour les Etats-Unis, selon les estimations. D'après les statistiques de l'AIE, la consommation énergétique de la Chine a plus que doublé en moins d'une décennie, dans la mesure où elle atteignait 1.107 millions de tonnes équivalent pétrole en 2000. La Chine serait ainsi passée l'an dernier devant les Etats-Unis, premiers consommateurs d'énergie au monde. En 2008, selon l'agence, la consommation chinoise atteignait 2.131 millions de tonnes équivalent pétrole tandis que celle des Etats-Unis s'élevait à 2.281 millions de tonnes équivalent pétrole. Un responsable de l'Administration chinoise de l'énergie a cependant mis en doute les statistiques de l'AIE, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle. "Les données de l'AIE sur l'utilisation d'énergie de la Chine sont peu fiables", a déclaré Zhou Xian, ajoutant que l'agence manquait encore de compréhension sur les efforts déployés par la Chine pour réduire sa consommation et développer de nouvelles énergies moins polluantes. L'agence Chine nouvelle a cité des données du Bureau chinois des statistiques, selon lesquelles la consommation d'énergie de la Chine s'est élevée l'an passé à 2.132 millions de tonnes équivalent pétrole, soit moins que les chiffres diffusés par l'AIE. Fatih Birol, économiste à l'AIE, a précisé à l'Associated Press que l'organisation avait utilisé les mêmes sources et la même méthodologie que les années précédentes pour les statistiques 2009 qui, selon lui, sont en phase avec la tendance de ces dix dernières années.