La revalorisation des salaires est une problématique majeure qui touche tous les salariés algériens, que ce soit dans le secteur privé ou étatique. Une seule demande, réclamée par ces derniers et qui est légitime, consiste en la revalorisation de ce salaire pour qu'il soit équilibré vis-à-vis du pouvoir d'achat des Algériens. Les pouvoirs publics semblent avoir entendu l'appel des salariés. En effet, lors des dernières tripartites, la décision d'augmenter les salaires a été officiellement acceptée tout en fixant les augmentations et les catégories concernées. Il faut bien chercher à savoir si cette éventuelle revalorisation des salaires sera satisfaisante pour les travailleurs qui eux cherchent une augmentation concrète et étudier sur la base du pouvoir d'achat des Algériens. A cet effet, et pour plus de clarification dans ce domaine, une table ronde regroupant de hauts cadres de l'UGTA, du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, des dirigeants d'entreprises et des économistes, a été organisée, hier au centre de presse d'El Moudjahid. Le débat a tourné spécialement autour d'une seule problématique, qui est le taux de revalorisation des salaires, les intervenants ont manifesté leur mécontentement vis-à-vis de cette augmentation. L'un d'entre eux, qui est enseignant dans le secondaire, a affirmé que “ces augmentations des salaires sont complètement virtuelles, puisqu'elles n'ont pas d'impacts sur le pouvoir d'achat”, ce même intervenant a avancé que la décision d'augmentation des salaires est considéré pour des raisons politiques, visant, ainsi, les dernières déclarations de la mission du Fonds monétaire international qui a estimé que ces augmentations auront un impact sur la croissance économique, car, selon la même source, elles sont très larges et elles pourraient affecter à moyen terme l'économie et retourner au spectre de l'inflation dans la mesure où ces augmentations n'ont pas été décidées suite à l'augmentation de la production, a argumenté M. Vrijer, le dirigeant de la mission du FMI. Par ailleurs, un autre intervenant s'est interrogé sur les raisons de la non-diminution des taux d'IRG, tout en sachant que l'Algérie réalise un taux positif de croissance. Cette démarche doit être introduite, insiste l'intervenant, vu l'ampleur des recettes fiscales collectées suite aux exportations d'hydrocarbures. En outre, le même orateur qui est secrétaire général du syndicat national de Sonatrach, a évoqué le manque de contrôle en ce qui concerne la gestion du travail dans le secteur privé. En effet, ce secteur, par la voie de la sous-traitance avec le manque d'un organisme stricte de contrôle a vu se développer, de plus en plus le marché du travail au noir, c'est-à-dire sans déclaration. La résolution de ce problème, estime l'intervenant, est l'affaire du ministère du Travail. Par ailleurs, le représentant du ministère du travail a affirmé que selon une enquête menée entre 2002 et 2005, concernant la fluctuation des salaires en Algérie, le salaire moyen de base a évolué de 2,5%, passant de 21 000 DA en 2002 à 23 500 DA en 2005, a ajouté le responsable. En plus, le régime indemnitaire, a déclaré le représentant, représente, aujourd'hui, plus de 60% du salaire de base.