Le Parlement iranien a adopté mardi un texte législatif autorisant les représailles contre des pays qui inspectent des avions et des bateaux iraniens dans le cadre des sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU. La séance a été diffusée en direct par la radio d'Etat iranienne. Le texte fait suite à la quatrième série de sanctions votées en juin dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies en raison du programme nucléaire controversé de l'Iran. Ces dernières dispositions autorisent les inspections internationales des cargaisons iraniennes suspectes acheminées par avion et par bateau. Les sanctions ont été décidées à la suite du refus de l'Iran de mettre un terme à ses activités d'enrichissement d'uranium. Les pays occidentaux soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce que démentent les autorités iraniennes. Notons par ailleurs qu'un haut responsable russe a estimé mardi que les dernières sanctions de l'ONU contre l'Iran, soutenues par Moscou, excluent la livraison de systèmes de missiles à Téhéran, selon un haut responsable. La Russie n'a pas encore honoré un contrat conclu en 2007 avec Téhéran concernant la livraison des missiles anti-aériens S-300. Les pays occidentaux ont exprimé leur opposition à l'armement d'un Etat soupçonné de mener un programme clandestin d'armement nucléaire. Le haut responsable militaire Alexandre Fomine n'a pas précisément évoqué les S-300 mardi, mais a pris l'engagement que Moscou se désisterait de toute livraison d'importants "systèmes de missiles" conformément aux sanctions, a rapporté Interfax. En juin, le gouvernement russe avait déclaré que les sanctions bloquaient la vente de missiles, mais l'Iran avait estimé que les restrictions ne s'appliquaient pas aux contrats existants.