La France rappelle que la voie du dialogue n'est jamais fermée sur le dossier nucléaire iranien et que "c'est aux Iraniens de s'engager dans ce domaine", a déclaré vendredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero. Le porte-parole a fait savoir que le Conseil d'Affaires étrangères de l'Union européenne décidera, lors de sa réunion lundi prochain à Bruxelles, des suites à donner à la résolution 1929 du Conseil de sécurité des Nations unies à l'égard de l'Iran, et adoptera donc un ensemble de sanctions au niveau européen, conformément aux orientations fixées par le Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement du 17 juin dernier. "Il aura un rappel de l'UE de la recherche d'une solution diplomatique aux questions posées en ce qui concerne le nucléaire iranien", a-t-il précisé, en ajoutant que l'UE rappellera que l'Iran a toujours la voie de la négociation qui lui est ouverte. Il a souligné que la France, "et nous ne sommes pas les seuls d'ailleurs", n'était pas favorable à des sanctions qui pourraient avoir des répercussions sur la vie quotidienne des citoyens iraniens. "La voie du dialogue n'est jamais fermée, c'est aux Iraniens de s'engager dans ce domaine", a-t-il dit. Il a enfin indiqué que les décisions se prennent de façon collective par les 27 pays européens qui travaillent avec Mme Ashton, avec la commission de manière à avoir à la fin de la journée de lundi, un ensemble de mesures qui soit véritablement significatif et qui constitue aussi un signal politique très fort de la détermination des Etats membres de l'UE à mettre en oeuvre, au niveau européen, dispositions adoptées par la résolution 1929. pour autant, L'agence nucléaire d'Iran a annoncé samedi qu'elle envisageait de construire un réacteur expérimental à fusion nucléaire, ce qu'aucun pays n'a encore fabriqué. Le vice-président iranien Ali Akbar Salehi, qui dirige aussi l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), a déclaré lors d'une conférence sur ce nouveau programme de recherche que son agence avait débloqué un budget initial de huit millions de dollars (six millions d'euros) pour réaliser une recherche "sérieuse" dans le domaine de la fusion nucléaire. Asghar Sediqzadeh, patron du Centre de recherche sur la fusion nucléaire, a précisé à la télévision publique que l'Iran avait besoin de deux ans pour terminer les études nécessaires à ce projet, puis dix années supplémentaires pour concevoir et fabriquer un réacteur. "La phase scientifique du projet commence effectivement aujourd'hui. Nous avons déjà embauché 50 experts", a-t-il affirmé. Les Etats-Unis, l'Union européenne, la Chine, l'Inde, la Russie, le Japon et la Corée du Sud ont signé un accord en 2006 pour construire un réacteur expérimental à fusion nucléaire à Cadarache, dans le sud de la France. Selon les membres du programme ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), aucun pays ne peut, seul, se permettre de faire l'énorme investissement nécessaire pour réaliser ce programme.