Nous devrions en finir avec l'ensablement dans les constats qui sont faits et refaits en permanence. Cela ne doit plus être l'heure des constats qui occupent hégémoniquement les esprits et les critiques. On devrait également dépasser l'heure du stationnement dans les études et leur évaluation. Des impacts des changements à apporter, pratiquement tout a été dit les années passées, avec l'identification des éléments constitutifs des constats liés à tous les événements. L état d'avancement du processus de privatisation a été dressé avec ses points forts "s'il y en a eu" et ses points faibles "s'il y en a eu" ce qui a, en principe, amené l'institution concernée à en tirer les leçons dans le sens de la levée des obstacles en vue d'en corriger la trajectoire. Les dysfonctionnements du système financier ont été également passés en revue, à savoir ceux qui avaient rendu vulnérable le dispositif de contrôle avec toutes les implications que l'on connaît sur le plan de la moralisation de la gestion des finances. De la même façon, les raisons d'une disparition totale du paysage financier des dernières banques privées. L e ministre concerné directement par la promotion des investissements, puisque les privatisations constituent des investissements, a décidé de faire assister les privatisations des banques par des banques d'affaires. Où en sommes-nous, aujourd'hui, de cette décision et de sa mise en œuvre ? Les reformes du système financier sont en cours de mise en œuvre pour certaines d'entre elles et d'élaboration pour d'autres, alors que les réformes ont été initiées depuis longtemps et mises en œuvre. Quelle a été l'année des réformes et quelle a été l'année de leur mise en œuvre ? et il ne devrait normalement plus être question que d'évaluation de l'avancement de l'économie dans sa globalité, dans le cadre des réformes qui devraient en baliser le cours. Où en est également la promesse que le programme quinquennal de soutien à la croissance devrait soutenir les PME dont le nombre augmente chaque année par milliers par le biais de la politique des microcrédits qui sont également à lire sous l'angle de la consolidation du tissu industriel ? Si on connaît le nombre d'entreprises créées, nous n'avons en tant que citoyens aucune information sur le décès des entreprises, avec toutes leurs implications. Ce que l'on sait par contre, c'est que les entreprises privées n' ont pas encore eu recours à la vente des actions et des obligations comme l'ont fait des entreprises publiques importantes. Le feront-elles un jour? Pour le moment, aucune d'entre elles n'a décidé d'ouvrir son capital, étant pratiquement toutes à caractère familial.