Le ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ahmad Abdallah Al-Sabah, a jugé "acceptable" hier le niveau actuel des prix du brut, estimant qu'il n'était pas nécessaire de tenir une réunion extraordinaire de l'Opep. "Le prix (du brut) est acceptable", a déclaré cheikh Ahmad, dont le pays est membre de l'Opep, interrogé sur les niveaux actuels des cours sur le marché international. Les cours du brut étaient tombés sous les 70 dollars le baril lundi dans les échanges électroniques en Asie, dans le sillage des Bourses asiatiques et alors que les investisseurs restaient déçus par les mauvais chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, selon des courtiers. Cheikh Ahmad a dit s'attendre à une persistance de la fluctuation actuelle des cours, soulignant toutefois que les prix devraient se maintenir dans la fourchette actuelle jusqu'à la fin de l'année. Il a ajouté préférer un prix entre "75 et 85" dollars le baril et souligné qu'il n'était pas nécessaire de convoquer une réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) consacrée à la question des prix. Notons que les contrats à terme sur le pétrole s'inscrivent en baisse mardi, plombés par l'avertissement de l'agence de notation Fitch, qui a déclaré que la situation budgétaire du Royaume-Uni représentait un défi de taille. Ces commentaires ont tiré la livre et l'euro vers le bas face au dollar, et font chuter les marchés d'actions européens. "Je pense que les marchés actions - qui suivent eux-mêmes l'orientation des marchés des changes - constituent actuellement les principaux éléments qui dictent l'évolution des cours du pétrole", observe Glen Ward, spécialiste des produits dérivés chez London Capital Group. Côté statistiques, l'American Petroleum Institute publiera son rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis mardi soir, avant la parution des chiffres officiels du département américain de l'Energie mercredi à 16h30. Selon les prévisions de 7 analystes concernant le rapport du département de l'Energie, les stocks de brut devraient avoir diminué de 1 million de barils la semaine dernière, tandis que les réserves d'essence seraient en hausse de 200.000 barils; les stocks de distillats auraient de leur côté augmenté de 300.000 barils. A 12h45, le contrat de juillet sur le Brent coté à l'ICE de Londres cédait 51 cents, à 71,61 dollars le baril. Vers 13h00, le contrat de juillet sur le WTI du Nymex perdait de son côté 6 cents, 71,50 dollars le baril. Avant les commentaires de Fitch, le contrat de juillet sur le Brent avait atteint un point haut en séance à 72,70 dollars le baril, et celui sur le WTI à 72,18 dollars le baril.