Le chef de l'État vénézuélien a indiqué avoir demandé à son ministre des Affaires étrangères Nicolas Maduro d'avertir dimanche son homologue colombienne Mariangela Holguin de son désir de rencontrer "face à face" le président Santos à Caracas ou à Bogota. Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé hier son nouvel homologue colombien, Juan Manuel Santos, à un "dialogue constructif" en vue de rétablir les relations bilatérales, rompues il y a deux semaines. "J'appelle le président Juan Manuel Santos au respect, au dialogue constructif, à penser et à agir de manière souveraine, a être fidèle à l'aspiration de nos deux peuples frères à la paix et au progrès", a déclaré M. Chevez dans son éditorial hebdomadaire "Les lignes de Chavez" "Si le Venezuela est respecté, alors nous pourrons faire des merveilles. Si le Venezuela continue de ne pas être respecté, alors rien de bon ni de nouveau ne sera possible", a ajouté le président. La veille, dans une allocution télévisée, M. Chavez avait déclaré être "disposé à tourner la page" après la crise qui a conduit à la rupture des relations avec la Colombie. "S'il (Santos) ne peut venir (à Caracas) dans les trois ou quatre prochains jours, je suis disposé à me rendre en Colombie pour une réunion", avait déclaré M. Chavez à la télévision. Samedi 7 août, Juan Manuel Santos, le nouveau président de la Colombie a proposé au Venezuela un "dialogue direct", "le plus vite possible", pour résoudre la crise qui a conduit à la rupture des relations diplomatiques entre ces pays. Son homologue vénézuélien Hugo Chavez a rapidement réagi en se disant prêt à le rencontrer dans les prochains jours. "Compte tenu des circonstances (...) je souhaite un dialogue franc et direct le plus vite possible" avec le Venezuela, a déclaré Juan Manuel Santos après avoir remercié tous ceux qui avaient proposé leurs bons offices pour rapprocher les deux pays, dont le brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Le nouveau président colombien Juan Manuel Santos a annoncé durant son discours d'investiture qu'il était "ouvert au dialogue", avec les groupes armés illégaux, à condition qu'ils déposent les armes et renoncent à l'enlèvement et au narcotrafic notamment. "Nous continuerons à combattre sans trêve les organisations illégales", a déclaré Juan Manuel Santos devant un parterre de quelque 3.000 invités à Bogota dont 16 chefs d'Etat et de gouvernement. "Mon gouvernement est ouvert à toute conversation afin d'arriver à l'erradication de la violences, mais avec des préalables inamovibles: le renoncement aux armes, à l'enlèvement, au narcotrafic", a-t-il dit. Dans le cas contraire "nous continuerons à affronter tous les violents", a-t-il ajouté en déclarant toutefois qu'il voulait poser "les bases d'une véritable réconciliation des Colombiens", entre eux.