Le ministre italien des Affaires étrangères, M. Massimo d'Alema, entreprend, depuis hier, une visite en Algérie, destinée à consolider la coopération bilatérale et le dialogue politique entre les deux pays. Les progrès accomplis dans la consolidation du partenariat énergétique, avec le futur lancement du gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne (Galsi) et les larges perspectives de participation des entreprises italiennes dans le programme économique lancé par Alger, devraient être au menu des discussions du chef de la diplomatie italienne avec les responsables algériens. La lutte contre le terrorisme, le processus euro-méditerranéen ainsi que d'autres questions d'intérêts international et régional seront abordées par M. d'Alema lors de ses entretiens à Alger, selon des sources informées. Cette visite intervient dans un contexte où le terrorisme a repris du poil de la bête en Algérie. Massimo d'Alema ne manquera pas l'occasion de renouveler la solidarité de son pays qui a été exemplaire lors des années noires dues à la violence terroriste. Et le point relatif à la lutte contre le terrorisme, qui figure à l'ordre du jour des discussions, retiendra, de ce point de vue, toute l'attention. Cette compréhension active repose sur un socle économique solide porté par un volume des échanges très important.Les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Italie ont connu une nette amélioration en 2006. Les exportations italiennes vers l'Algérie ont ainsi atteint 1,6 milliard d'euros, soit plus de 17% par rapport à 2005. En parallèle, les ventes algériennes vers l'Italie ont avoisiné les 8 milliards d'euros (+30% par rapport à 2005) et sont principalement constituées par les hydrocarbures. L'Italie achète également d'autres produits comme les déchets ferreux et le liège, selon M. Porsia. Ce dernier indiquera également que les investissements italiens en Algérie s'élèvent à 65 millions d'euros, dont 6 millions hors hydrocarbures. En matière de privatisation et de partenariat, une dizaine de projets sont en négociation, et ce, dans le revêtement des tubes, le liège, le marbre, la verrerie et la sidérurgie. Cette dense coopération économique a été de tout temps confortée par les échanges de visites et une entente politique à toute épreuve illustrée par une communauté de vues sur des questions sensibles à l'échelle internationale.