Le soutien qu'a apporté l'Union européenne à l'Algérie pour la régulation du commerce extérieur n'a pas atteint les objectifs escomptés. L'Europe a dégagé un montant de 5 millions d'euros pour appuyer la facilitation du commerce, mais les instruments de régulation du commerce extérieur n'ont pas suivi le rythme de la croissance enregistrée. "Les pouvoirs publics étaient insuffisamment préparés à assumer leur rôle de régulateur", a indiqué le rapport annuel de la coopération Algérie-UE de la Délégation de l'Union- européenne en Algérie. Aux yeux des rédacteurs de ce document, la régulation du commerce extérieur est primordiale pour l'intégration de l'économie algérienne à la zone de libre-échange avec l'UE. Il est, également primordial pour le parachèvement du processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les rédacteurs du rapport font également remarquer que le secteur du commerce extérieur doit "remédier aux dysfonctionnements du marché en luttant contre la prolifération du commerce informel qui s'accompagne du développement des pratiques anticoncurrentielles et contre la distribution accrue de biens de qualité douteuse et de la contrefaçon". En outre, il est mentionné, dans ce rapport, les programmes engagés par l'UE en Algérie, pour une valeur de 500 millions d'euros, comme soutien aux différentes institutions nationales pour réussir leur réforme et leur modernisation. Il s'agit de l'appui aux réformes économiques, le renforcement des institutions de l'économie de marché, le développement des institutions économiques et la consolidation de l'Etat de droit. Il s'agit également d'améliorer les missions de planification et de prospective, soutenir les mesures de libéralisation de l'économie, appuyer la mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-UE et assister les PME à la maîtrise des technologies de l'information et de la communication. Sur l'accord d'association, le rapport rappelle, que l'UE finance son appui depuis 2008 à travers un programme auquel elle contribue à hauteur de 10 millions d'euros. Les Européens, selon le rapport, apportent leur soutien à toutes les institutions contribuant à la mise en oeuvre de l'accord "l'expertise, l'assistance technique et les outils de travail nécessaires à la réalisation des objectifs de l'accord." Le rapport révèle que trois universités algériennes (Oran, Béjaïa, Constantine), bénéficient du projet Averroès 2 qui fait partie du programme Erasmus permettant à des étudiants sélectionnés de poursuivre leurs études en Europe. Parmi les étudiants maghrébins bénéficiant de cette bourse, les Algériens représentent 28 %. "Au total, les étudiants originaires du Maghreb se sont rendus principalement en France (75%), en Espagne (12 %), en Belgique (10%) et en Italie (3%)", est-il indiqué dans le document. Par ailleurs, le rapport revient sur l'évolution d'autres projets initiés au profit de la région, à l'exemple de l'Euro-Med Sécurité dans le transport maritime et l'Euro-Med Aviation civile par lequel elle compte "mettre en place un marché ouvert, sain et concurrentiel dans le secteur du transport aérien, encourager l'amélioration de la sécurité et de la sûreté aériennes, promouvoir le respect de l'environnement dans le transport aérien et soutenir la coopération et l'harmonisation dans le domaine de la gestion du trafic aérien."