L'exceptionnel festival des arts nègres qui ressuscite 44 ans après sa création en 1966 attend vivement la participation de l'Algérie, notre pays qui a accueilli dans ses bras généreux le deuxième PANAF, l'été 2009. Prévu du 10 au 31 décembre, ce rendez- vous hyper attrayant ne va pas se passer de la présence algérienne, une contrée considérée comme partie intégrante du Continent. Pour les organisateurs qui souhaitent voir l'Algérie apporter sa contribution substantielle pour la réussite de cette manifestation, ce festival permettra à l'Afrique d'affirmer le rôle qu'elle joue dans l'émergence du monde. Abdou Aziz Sow, le délégué général a annoncé la venue au Sénégal des équipes de précurseurs pour "préparer leurs participations respectives" dont une délégation du ministère algérien de la Culture qui arrivera à partir du 6 octobre à Dakar. Sow qui prévoit la participation d'une soixantaine de pays, attend beaucoup plus de l'Algérie que des autres pays " compte tenu de son expérience, de sa capacité et de ses méthodes en termes d'organisation des manifestations de cette envergure". "L'Algérie est un pays important en tout point de vue en Afrique et dans le monde. Elle vient d'organiser le Festival culturel panafricain (Panaf2009) qui s'est admirablement passé", a rappelé M. Sow qui a également souligné la "forte participation" du Sénégal à cette manifestation. Pour le délégué général, l'Algérie et le Sénégal se sont accompagnés dans "toutes les grandes initiatives africaines", c'est la raison pour laquelle, a-t-il dit, que "nous ne voulons pas seulement de ce pays frère une liste détaillée de ses artistes qui prendront part au festival, mais nous comptons surtout nous appuyer sur lui dans l'organisation de cet événement mondial". Il faut ainsi s'attendre à ce que durant ce rendez-vous il y aura tous les secteurs des arts et des cultures réunis dans un seul espace pendant trois semaines. Convaincus de l'utilité de s'inspirer du savoir existant, les organisateurs du Festival mondial des arts nègres accordent un intérêt particulier à l'expertise algérienne pour soutenir les commissaires du festival dans l'élaboration du programme général et des activités prévues. Annonçant que 53 pays africains et sept pays à travers le monde dans lesquels il y a une forte diaspora originaire d'Afrique sont attendus à ce festival, M. Sow a ajouté qu'en plus des "relations étroites" avec l'Algérie, "le Sénégal coordonne avec d'autres Etats dans cette phase préparatoire". Du 100% africain Que va comporter cette importante manifestation plusieurs fois reportée ? Le président Abdoulaye Wade prévient que ça ne sera jamais " une addition d'événements, il doit dégager un message. Lequel ? Emis par qui ? Destiné à qui ? Par la voie de la culture, à travers une formulation très nette et très claire ". D'où la question soulevée par le Président Abdoulaye Wade: "Qu'est-ce que l'Afrique veut dire au reste du monde? ". Déjà, le planning prévoit une série d'activités : Forum-débat, Salon du livre, Gastronomie, Expositions des créateurs, Architecture, Danse et Théâtre, Cinéma, Arts d'Afrique, Arts visuels, Design, Photographie, Artisanat d'art, Expositions : épopée des musiques noires, Sciences et Technologies, Sports (course de 5 km et 10 km), Défilé de mode, Soirées de gala et thématique...Des réflexions vont dans le sens de " l'Apport des peuples noirs à la Science et à la Technologie ; permanence de la résistance des peuples noirs ; les diasporas africaines: Géographie-Peuplement- Histoire- Situation politique, la participation des peuples noirs à l'avènement du Monde Libre ; quelle place et quel rôle pour l'Afrique dans la gouvernance mondiale? Les anciens Egyptiens étaient-ils ou non des Noirs ? De plus si le Brésil est l'invité d'honneur à cette immense manif, c'est parce qu'il représente une contrée où la diversité culturelle est très palpable. Ce pays de l'Amérique latine qui a connu le triste destin de la traite des nègres dispose d'un patrimoine culturel très riche pour le peuple noir. Tous les reliquats de la tradition négro-africaine issus de la traite négrière y sont mis en valeur. Alors que l'Afrique, mère-patrie pour tous, perd de plus en plus son âme aux dépens de la civilisation occidentale., le Fesman 2010 met le tapis rouge pour le Brésil : avec 80 millions d'habitants noirs ou métis, le Brésil, symbole de la diversité culturelle, est le pays qui compte le plus d'habitants noirs ou métis, après le Nigeria, sera représenté dans toutes les disciplines du Festival, dont le sport. Le Brésil présidera deux soirées musicales ; une soirée lui sera dédiée, pour découvrir ses richesses musicales. Une soirée Lusofonia permettra aux pays d'Afrique lusophone de se réunir autour du Brésil.