Selon une étude consacrée aux 200 premières banques africaines, il a été ressorti que le total des bilans de ces dernières est en hausse de 15% par rapport à l'année précédente Concernant les banques algériennes elles ont enregistré une nette progression par rapport à l'année 2006. Ainsi, ces banques se maintiennent dans le top mondial des 30 institutions financières, représentant, de ce fait, le continent africain dans le classement des pays émergents. Signalons qu'en 2006, ces dernières ont totalisé un bilan de 772 millions de dollars. Par ailleurs, cette étude dévoile que 91 banques se situent au-dessus de la barre du milliard de dollars, soit 15 de plus qu'il y a un an. Parmi les banques qui ont fait leur première apparition dans ce classement, on trouve deux de nos banques, en l'occurrence la Banque extérieure d'Algérie (7e) . Une consécration réalisée par la Banque extérieure d'Algérie (BEA) avec un total de bilan de 21 634 800 milliers de dollars ; la Banque nationale d'Algérie 13e avec un total de bilan estimé à 8 325 946 milliers de dollars. La Caisse nationale d'épargne 12e avec un total de bilan de 9 060 000 milliers de dollars. La Banque de développement local 47e place avec un total de bilan de l'ordre de 2 803 963 milliers de dollars et à la 19e place, le Crédit populaire d'Algérie avec un total de bilan de 7 083 713 milliers de dollars. Ceci dit les banques publiques sont mieux classées par rapport aux placements de fonds et capitaux. Quant aux banques algériennes privées on cite BNP Paris bas El Djazairia à la 104e place ; banque El Baraka d'Algérie à la 116e place ; la Société générale à la 135e place ; Arab banking corporation à la 148e place, et enfin Natixis Algérie à la 158e place. Aussi, cinq importantes banques libyennes, par leur portefeuille client et le chiffre d'affaires réalisé, dont Jamahiriya Bank (29e) et Sahara Bank (34e) y figurent. En outre, en Algérie, les banques ont dû augmenter leur capital minimum sous peine, comme cela a été le cas pour Arcobank, de devoir mettre la clé sous le paillasson. Le coût de l'assainissement des banques publiques, de 1991 à 2001, a été évalué par le FMI à 3% du PIB. Un gros effort a été fourni l'an dernier dans les moyens de paiement avec la mise en place du Real-Time Gross Settlement System (RTGS), en février 2006, et d'une plate-forme de télécompensation en mai 2006. En outre, on remarque que les cinq premières places du top 200 sont "traditionnellement" occupées par les banques sud-africaines. Dans un autre type de classement, en l'occurrence le top 10 par le total des crédits, la Banque extérieure d'Algérie (BEA) occupe la 8e place avec un crédit de 7 800 696 milliers de dollars. La Banque nationale d'Algérie (BNA), quant à elle, occupe la 10e position, avec un crédit estimé à 5 954 338 milliers de dollars. Quant aux deux premières places, elles sont occupées par les deux banques sud-africaines, Stanbic, avec des crédits en hausse de 22,4%, et Absa qui a enregistré un résultat de plus 9% par rapport à l'exercice précédent. Par la même occasion, on constate la réussite du crédit plus que satisfaisante, surtout pour celui lié à la consommation. En Algérie, ce phénomène prend une dimension importante, notamment pour celui qui est relatif à l'automobile et les biens d'équipement (électroménager et matériel informatique). Lors de ses récentes sorties médiatiques, un responsable à l'HSBC Algérie a expliqué que "les Algériens ont tout simplement découvert le levier de l'endettement". Cet engouement au crédit à la consommation ne semble pas connaître de sitôt une saturation, dès lors que l'Algérie compte beaucoup de jeunes ménages en phase d'équipement. En effet, la filiale de BNP Paribas, Cetelem, installée en 2006 en Algérie, a rassemblé 30 000 dossiers pour 100 millions d'euros. Quant au responsable de la filiale de la Société générale, Credal qui attend toujours son agrément, il pense qu'"il faut rester prudent, car le marché est encore immature". Dans un autre volet, concernant le top 10 par le montant des dépôts, l'Algérie, représentée toujours par la Banque extérieure d'Algérie (BEA), trône à la 6e place avec 17 087 252 milliers dollars, soit une hausse de plus de 41% par rapport à l'année dernière. Quant aux premières places du classement, elles sont revenues aux trois banques sud-africaines. Par ailleurs, ce classement introduit aussi les compagnies d'assurances, la SAA est classée à la 17e place et la CAAR à la 23e place.