Selon le ministre, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, le montant global alloué à son secteur dans le cadre de la politique budgétaire pour cette année est estimé à 3 milliards de dollars. A une question posée par la presse, en marge des travaux d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale, sur la place accordée à son département à travers le programme quinquennal 2010-2014, le ministre prévoit la réalisation de 1000 infrastructures sanitaires d'ici 2014, dont des salles de soin, des cliniques spécialisées, des hôpitaux, des CHU, 24 écoles spécialisées dans la formation des paramédicaux, une école nationale de management et d'administration. Ainsi, au titre des répercussions, il est à noter que l'effet sera positif et directe sur le quotidien du citoyen en matière d'accès aux soins et aux consultations spécialisées, puisque beaucoup de régions seront désenclavées, et les structures sanitaires actuelles auront moins de pression dans la prise en charge des patients. En outre, M. Ould Abbès a déclaré que la santé occupe une grande importance au niveau des priorités de l'Etat, tout en illustrant que le chiffre annoncé traduit l'important intérêt qu'accorde l'Etat à la santé publique, "le budget du secteur pour cette année est estimé à 3 milliards de dollars, occupant ainsi la quatrième place parmi les autres secteurs" affirme-t-il. Cependant, la modernisation du secteur sanitaire algérien, pour atteindre les standards internationaux, doit passer par la réorganisation de la carte géographique de la santé nationale (1000 infrastructures sanitaires) pour augmenter le taux de couverture médicale. Ainsi, ces chantiers constitueront un vrai challenge pour les entrepreneurs nationaux et étrangers. Dans ce sens, plusieurs grandes entreprises de construction russes, brésiliennes, américaines, autrichiennes et chinoises ont affiché leur souhait de décrocher des marchés en acceptant de mettre leur expérience dans le domaine avec des partenaires algérien. Le deuxième challenge qui attire les convoitises, est son doute celui de l'équipement médicale, car l'ambitieux programme de réaliser mille structures sanitaires, ouvre la voie au marché de la fourniture en équipements médicaux. A ce propos, les fournisseurs du marché national en équipements sanitaires doivent s'adapter aux conditions posées par le gouvernement afin d'encourager les équipementiers étrangers à s'installer en Algérie, y compris les importateurs qui sont appelés à s'engager dans les investissements productifs. Dans ce sens, le ministre de la Santé s'est exprimé à plusieurs reprises sur le sujet, en affirmant que son département n'accordera des marchés de fourniture pour équiper les structures sanitaires qu'après la signature des contrats d'investissement directe dans le domaine. Par ailleurs, le ministre s'est exprimé sur la question des salaires. Cette dernière figure toujours dans la liste des réclamations constantes du corps médical et syndical, tout en reconnaissant que ce point "est toujours en cours d'étude au niveau du gouvernement", soulignant la nécessité "d'améliorer le salaire du médecin et de préserver sa dignité". Le corps médical est "le plus mal payé" de la fonction publique, a relevé M. Ould Abbès, qualifiant les salaires d'insuffisants. Par ailleurs, le ministre a annoncé que la campagne de vaccination saisonnière "débutera la semaine prochaine", annonçant la disponibilité de deux millions cinq cents mille doses de vaccin. Le ministre a, d'autre part, rappelé certains projets inclus dans la stratégie du ministère en vue d'améliorer et de promouvoir le secteur, dont le grave problème des médicaments, qu'il a qualifiés de "produits stratégiques". Dans ce sens, le ministre a mis l'accent sur le souci du secteur d'encourager l'investissement en matière de médicaments en Algérie, rappelant ses rencontres avec les représentants de plusieurs laboratoires importants dans le monde, dont la dernière était avec le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk, pour exécuter la stratégie de produire localement 70% des besoins en médicament, dans un intervalle de temps de 4 ans.