L'Algérie se compose d'une population dont la majorité sont des jeunes, le reste est composé de personnes âgées. Ainsi, les pouvoirs publics veulent améliorer les conditions de vie de cette catégorie sociale minoritaire en lui préservant ses droits et en l'aidant dans son quotidien. Dans ce sens, un projet de loi portant protection des personnes âgées a été approuvé, dernièrement, au Conseil des ministres et a fait l'objet d'un débat, hier, en séance plénière, à l'Assemblée populaire nationale (APN). Ce projet prévoit des peines assez lourdes contre les enfants qui délaissent leurs parents ainsi qu'aux gens qui arnaquent les personnes âgées dans les établissements d'accueil et ceux qui favorisent la perception des aides sociales à des indus bénéficiaires. Le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, M. Saïd Barkat, a indiqué à ce propos, "ce projet débattu aujourd'hui en présence des députés de chaque parti, vise à l'amélioration des conditions de vie des personnes âgées, en leur garantissant un cadre de vie convenable". S'agissant du même contexte, il est à indiquer que cette frange de la société compte aujourd'hui pas moins de 2.7 millions de personnes, sur une population algérienne totale de 35 millions. "Les Algériens vivent de plus en plus longtemps avec une espérance de vie estimée à plus de 65 ans alors qu'elle ne dépassent pas les 48 ans à l'Indépendance", a affirmé le ministre. A cet effet, "plusieurs mesures dont l'assistance à domicile, des foyers d'accueil et des retraites plus élevées ont été envisagés pour cette catégorie sociale, dans un but" a-t-il soutenu, "de voir cette catégorie vivre dans un cadre familial qui représente le facteur essentiel de quiétude morale et psychologique". Pour ce qui est des aides de l'Etat à ces personnes âgées nécessiteuses, ou aux familles démunies pour la prise en charge de leurs membres âgés, "le fonds social ne peut que garantir pour le moment une somme de 3 000 DA à chaque personne, c'est à l'Etat de financer ce fonds, afin d'augmenter cette allocation à 6 000 DA et même plus", a indiqué M. Barkat. Concernant également la politique de l'Etat en faveur des personnes âgées, "plusieurs mesures ont été élaborées, dont la création à long terme de 41 centres dotés de médecins, psychologues, infirmiers, pour la prise en charge de 2 750 personnes en matière d'assistance en cas de vulnérabilité, de soins, d'aide sociale et d'activités spécifiques", a précisé le ministre. Tout en ajoutant que "l'Etat consacre également un montant de 1 000 DA/jour pour la prise en charge en matière de nourriture de chaque personne âgée dans ces centres". Enfin, un nombre estimé suffisant, de personnels (médecins, soigneurs qui ont été formés et engagés pour apporter l'aide à ces personnes, soit l'équivalent d'"un médecin pour 62 personnes nécessiteuses dans un seul centre, ce qui dépasse les normes mondiales", a conclu le ministre.