Une plate-forme de propositions a été élaborée par le Comité interprofessionnel de la filière avicole dans le but de donner un second souffle à l'activité qui se trouve réellement menacée à cause de plusieurs facteurs. Le président du comité Mohamed Aidouni a énuméré ces revendications qui s'articulent autour de plusieurs points notamment la proposition phare portant " réduction de TVA de 17% à 7% ". Une diminution jugée " indispensable " et qui aura à coup sûr des " retombées positives sur la production et les prix ". Mohamed Laidouni, invité de la chaîne III de la radio nationale fait de cette plate-forme une nécessité à satisfaire et attend des réponses du ministère de l'agriculture. Selon les prévisions du comité, les prix pourraient baisser pour atteindre " 160 à 180 dinars le kilo de poulet à condition que ces revendications trouvent un écho favorable de la part des responsables ". L'analyse faite par le président du comité sur la flambée des prix qui dure depuis des mois, fait ressortir deux aspects, le premier a trait à la " hausse des prix de l'aliment de bétail sur les marchés mondiaux car le soja et le maïs sont des produits cotés en bourse en plus du phénomène de la spéculation". Mohamed Laidouni n'a pas manqué ainsi de pointer du doigt les fournisseurs privés qui vendent des produits stockés aux prix actuels du marché. A ses yeux ces pratiques ont beaucoup nui à la filière avicole déjà très éprouvée par des pertes dues au climat. Le président du comité interprofessionnel de la filière avicole estime que seul l'office national des aliments de bétail respecte la loi du marché en proposant ses produits moins cher de " 300 à 400 dinars par rapport aux prix pratiqués par le privé ". Ce qu'il faut, selon lui, c'est d'abord trouver le moyen pour réguler le marché. A ce propos, il préconise la généralisation du système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) aux viandes blanches. L'opération menée durant le mois de ramadhan reste " insuffisante "a-t-il décalé, car elle n'a permis de déstocker que " 4200 tonnes, l'équivalent de 1 kilo par famille ce qui est loin de répondre à la forte demande enregistrée à cette période de l'année ". Autre solution, la production du soja et le maïs qui est déjà en phase expérimentale. Mais cette opération risque de ne pas donner les résultats escomptés car elle est " coûteuse et nécessite beaucoup d'eau ". Mohamed Laidouni estime ainsi que le prix de revient est " plus cher que le produit importé mais il est nécessaire d'aller vers la maitrise des coûts de la production en s'appuyant notamment sur les stations d'irrigation ". La problématique se pose aussi pour les éleveurs de poules pondeuses qui ont " perdu des sommes importantes après avoir produit 3 milliards d'œufs, les prix ont fortement chuté "a-t-il expliqué.