Assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens est l'une des responsabilités les plus fondamentales que s'efforce l'Etat à mettre en place à travers un nouveau paradigme. Dans cet esprit, la réconciliation nationale, tel que définie par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est une quête permanente du peuple algérien qui a douloureusement souffert tout au long d'une terrible décennie. "Cette réconciliation nationale nécessite d'abord que l'Algérie se libère de la violence sous toutes ses formes ainsi que de l'extrémisme". L'Etat, en mobilisant tous les moyens pour lutter contre le crime organisé et la délinquance qui se sont développés ces dernières années à l'abri du terrorisme, renforce ses capacités matérielles et juridiques dans la finalité de la sécurité. Une mission majeure que vient de retirer, jeudi, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, au cours de la conférence de presse qu'il a organisée en marge de l'installation des nouveaux walis nommés récemment. Il a souligné dans ce contexte que la DGSN et le Commandement de la Gendarmerie nationale, "ont engagé non seulement une vaste répression, mais ont déjà pris un certain nombre de décisions et d'organisation pour lutter contre toutes les formes de délinquance". De ces propos du ministre, il est à retenir, toute la puissance de l'administration publique à faire face à tous ces phénomènes et surtout à s'installer à proximité du citoyen. Les dispositions financières dégagées ces dernières années ont permis au gouvernement de rehausser les dépenses budgétaires consacrées au maintien de l'ordre. Ce paradigme concernant le volet sécuritaire est un concept, qui s'inscrit dans les grandes lignes de la transformation de la société algérienne, du développement, de la paix et de la stabilité après la tragédie nationale. Ce concept fait son apparition dans les réflexions annoncées par M. Ould Kablia en ce qui concerne le maintien de l'ordre public, la sécurité des personnes et de leurs biens. Il est désormais développé avec plus de rigueur et de responsabilité, grâce surtout à la poursuite du processus de professionnalisation des différents corps de sécurité (Sûreté et Gendarmerie nationales), le renforcement de leurs effectifs ayant la mission de police judiciaire et la modernisation de leurs moyens d'investigation. Cette modernisation des deux corps de sécurité que sont la Sûreté et la Gendarmerie nationales, est le résultat d'un processus mis en place par le programme présidentiel. Suivi d'une attention constante et d'une véritable volonté politique, il accorde en matière de participation et de prévention sécuritaire un rôle clé aux associations, à la société civile et aux citoyens pour accompagner et obtenir les changements nécessaires que déploient le policier et le gendarme pour sécuriser la société. Dans ce même registre, il convient de rappeler les instructions émises par le chef de l'Etat au mois d'août dernier à l'occasion de la réunion restreinte consacrée au secteur de l'Intérieur et des Collectivités locales, plaçant notamment le citoyen et ses rapports avec la puissance publique "au cœur de ses préoccupations". Comme il a insisté sur la nécessité de réunir les conditions favorables que sont l'écoute, l'observation, l'analyse et l'évaluation pour une meilleure prise en charge des besoins des citoyens au profit d'une plus grande stabilité et cohésion sociales. En mettant l'accent sur la préservation de la sécurité et de la quiétude des citoyens, le président Abdelaziz Bouteflika a indiqué : "Le terrorisme a été largement réduit et fait l'objet d'une lutte résolue menée par nos forces de sécurité à leur tête l'ANP. Le développement national s'améliore de manière continue grâce aux programmes d'investissements publics successifs. Le respect des droits et des libertés s'est largement affirmé à l'ombre d'une profonde réforme de la justice. Les moyens des forces de police et de Gendarmerie nationale ont, quant à eux, été largement renforcés durant ces dernières années. Il reste donc aux autorités concernées au niveau de l'Etat, à veiller fermement à la préservation de l'ordre public en toute circonstance, au respect de la loi par chacun, et à la sanction légale de toute atteinte à la sécurité des personnes et des biens". La sécurité des personnes, de leurs biens, la lutte contre la délinquance et le crime organisé sous toutes leurs formes, sont présentés, désormais, comme une condition prise dans le sens strict du terme. Une condition entraînant la prise en compte de cette détermination à éradiquer tous les maux sociaux dans la pratique au quotidien qui devra se faire avec la participation et la contribution du citoyen et de la société civile, le plus souvent pour ses bonnes raisons de quiétude générale. Les récentes déclarations du ministre l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, illustrent parfaitement le chemin qui fait avancer la lutte contre l'insécurité d'une façon significative. Il s'agit avant tout d'une approche et d'une réflexion collective, qui prend en compte ces problèmes qui dérangent la quiétude du citoyen par le fait de ces maux sociaux, et qui, d'ailleurs, ne sont pas propres à l'Algérie. Aussi, cette lutte ne sera pas efficace sans un processus de sensibilisation et de mobilisation plus large de tous. Pour sa réussite, il faut que chaque acteur public ou civil ait les mêmes objectifs, ainsi que l'objectif encore plus profond de supprimer les causes de la violence, de l'insécurité, etc.