Le Crédit populaire d'Algérie (CPA) est appelé à " renforcer la fonction contrôle " par les commissaires aux comptes, selon le procès verbal (PV) de son assemblée générale ordinaire (AGO) de 2009. Les commissaires aux comptes ont en effet relevé des insuffisances dans le système de contrôle de la banque, surtout en agence, selon le PV publié lundi 11 octobre. Le CPA est également appelé à améliorer son système " d'évaluation du risque " jugé insuffisant par les commissaires aux comptes. L'Assemblée générale du CPA a mandaté le Conseil d'administration ( CA) de la banque " à l'effet d'engager une actualisation de l'évaluation de son système d'information et de prendre le cas échéant, les mesures nécessaires pour doter la banque d'une solution global banking performante et intégrée ". Elle a également demandé au CA de renforcer le contrôle interne particulièrement dans le domaine de la comptabilité et du crédit, de renforcer la sécurité et d'améliorer le dispositif de traitement de l'information. Pour rappel, le CPA a réalisé un bénéfice net de près de 11,3 milliards de dinars en 2009 (environ 113 millions d'euros) contre 10 milliards en 2008. Le CPA a réalisé un total bilan de près de 779 milliards de dinars en 2009. Ce chiffre avait déjà fortement progressé entre 2006 et 2008, passant de 487,86 milliards de dinars à 724,5 milliards. Comme en 2008, le bénéfice net réalisé en 2009 a été affecté à hauteur de 95% aux réserves facultatives et le solde allant aux réserves légales. La banque distribuera plus de 2,2 milliards de dinars de dividendes à l'Etat, son unique actionnaire. En 2007, le CPA avait réalisé un résultat net de 3,5 milliards de dinars contre 7,9 milliards en 2006, selon les chiffres de la banque. Notons, par ailleurs, que l'assemblée générale extraordinaire du Crédit populaire d'Algérie, Spa, a décidé d'augmenter le capital social de la banque de 29,3 milliards de dinars à 48 milliards de dinars (48 000 000 000 DA) et ce, par incorporation d'une part des réserves cumulées au 31 décembre 2008 soit un montant de 18,7 milliards de dinars. Le montant de l'augmentation du capital social du Crédit populaire d'Algérie sera représenté par l'émission de 1 870 nouvelles actions de valeurs nominales de dix millions de dinars chacune souscrites intégralement par l'Etat et détenues par le Trésor public. En conséquence, le capital social du CPA qui est porté à un montant de 48 milliards de dinars est divisé en 4 800 actions de dix millions de dinars de valeur nominale chacune Les actions émises ne sont pas matérialisées. Elles font l'objet d'une inscription en compte auprès de la banque au profit du Trésor public. Défini par ses statuts comme banque universelle, le CPA a pour missions de promouvoir le développement du BTPH, les secteurs de la santé et du médicament, le commerce et la distribution, l'hôtellerie et le tourisme, les médias, la PME/PMI et l'artisanat. Les dernières années symbolisent pour le CPA l'accomplissement tant en valorisation de ses compétences qu'en réappropriation du secteur de grands projets d'investissement. En effet, en novembre 2008, le CPA et la société El Sharika El djazairia El Oumania Lil Asmida "SPA AOA" ont procédé à la signature de la clôture financière d'une convention de crédit portant financement d'un projet de complexe de production d'ammoniac et d'urée, implanté dans la localité de Mers El-Hadjadj, à Arzew.Le CPA intervient dans ce méga projet en qualité d'arrangeur et de chef de file, faisant aboutir un long processus de négociations, couronné par la mise en place d'un financement local en syndication avec des banques publiques. L'aboutissement de la convention de financement ouvre un nouvel horizon au financement bancaire dans le secteur des grands projets d'investissement d'infrastructure, notamment dans le secteur énergétique ; pour le secteur bancaire national, c'est l'affirmation de la capacité de maintenir un nouveau mode de financement en déployant des synergies et des complémentarités. Ce mode de financement confère aux banques publiques l'opportunité de reconquérir une capacité d'intervention sur le long terme, dans le cadre d'une syndicalisation qui minimise les risques et génère un gain optimal. C'est l'entrée de plain-pied dans le mécanisme complexe du "project financing", qui, dans le cas présent, atteste déjà, pour le CPA, d'une évidente maîtrise.